Le MTQ consultera… le temps venu
« Le secteur de Pointe-aux-Anglais est sujet tant aux phénomènes d'érosion que de submersion lors des événements combinés de grandes marées, de dépressions météorologiques et de forts vents, en raison de sa proximité et de l'élévation du tronçon de la route 138 par rapport au fleuve Saint-Laurent », indique-t-on. Photo courtoisie Photo archives
Le Ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTQ) confirme qu’il envisage de déplacer la route sur un peu plus de 11 km, entre les kilomètres 890 et 902, mais assure que le tracé n’est pas identifié à ce jour.
Sarah Gaudreault, conseillère en communication à la direction générale de la Côte-Nord du MTQ, mentionne que de nombreuses étapes préalables devront être réalisées avant la première pelletée de terre.
« L’étude d’opportunité est terminée. La prochaine étape est celle de la conception », indique Mme Gaudreault. Cette étape inclut l’avis, les études techniques et la consultation des parties prenantes, entre autres.
La préparation des plans et devis, la libération des emprises requises, l’obtention de diverses autorisations environnementales et la construction suivront.
La carte préliminaire, qui n’a pas été rendue publique, mais à laquelle Le Nord-Côtier a eu accès, est à prendre avec un très gros grain de sel, insiste-t-elle.
« Afin d’y faire des études, le Ministère a mis en réserve un corridor très large, dans lequel le futur tracé de la route pourrait se retrouver. Le Ministère ne diffuse pas de carte du corridor d’étude à cette étape, car le tracé n’a pas été identifié. »
Les élus ont pris connaissance du projet en 2020 et 2022. Ils ont également été rencontrés à l’automne 2024, avec d’autres partenaires, ce qui a visiblement remis le sujet à l’ordre du jour. Le ministère entend les doléances des citoyens qui souhaitent être consultés.
« On est aux tout débuts. Il est trop tôt, à cette étape du projet, pour faire des rencontres publiques ou pour faire des hypothèses sur un échéancier. Lorsque le projet sera plus avancé, les gens concernés de près, ou de loin seront rencontrés ou tenus informés », conclut Mme Gaudreault.
D’autres solutions possibles
Le Bureau de projets en érosion et submersion côtières a bien reçu la demande du récent conseil municipal de Port-Cartier et confirme que celle-ci est « actuellement en analyse ».
« La Ville de Port-Cartier porte ce projet. Elle déterminera les prochaines étapes. Le bureau de projets l’accompagne dans les différentes phases », indique le relationniste du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, Sébastien Gariépy.
Différentes études ont été réalisées dans les 10 dernières années, rappelle-t-il. « Depuis 2000, le secteur fait l’objet d’un suivi à l’aide de bornes mesurant le déplacement du littoral, par l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). Le site a également fait l’objet d’un portrait-diagnostic, dans le cadre du Projet Résilience côtière, complété par l’UQAR en 2022. »
Le déplacement de la route est une des mesures de mitigation qui pourraient être mises en place, mais elle n’est pas la seule.
« Diverses solutions peuvent être envisagées pour adapter les territoires touchés par l’érosion et la submersion côtières. Le Bureau de projets accompagne les organismes municipaux dans leurs démarches. Ainsi, des analyses d’opportunité ou de risques peuvent être effectuées et des recommandations peuvent être formulées par des experts pour développer des solutions qui seront les mieux adaptées aux réalités de chaque milieu. »
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