Un cri du cœur du Comité d’aide et d’accueil aux personnes d’Ukraine

Par Karianne Nepton-Philippe 2:42 PM - 19 novembre 2024
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Vladyslav Markov, conseiller en intégration pour Émersion, et Louise St-Pierre, porte-parole du Comité d’aide et d’accueil aux personnes d’Ukraine et d’autres pays, ont tenu un point de presse le 19 novembre à Baie-Comeau. Photo Karianne Nepton-Philippe

Le Comité d’aide et d’accueil aux personnes d’Ukraine et d’autres pays dénonce la décision du gouvernement du Québec de mettre fin à l’assurance-maladie pour les immigrants ukrainiens.

« C’est un soutien essentiel à un être humain. En plus d’être un changement de discours à 180 degrés, cette décision drastique du gouvernement crée une situation de grande précarité pour ces gens qui, depuis deux ans, tentaient de trouver un peu de stabilité dans leur vie », déclare Louise St-Pierre, porte-parole du Comité, lors d’une conférence de presse le 19 novembre.

Ce qui est le plus déplorable, selon Mme St-Pierre, ainsi que les Ukrainiens qui étaient présent à la conférence de presse, c’est le manque de clarté du gouvernement.

Les informations sont « floues » et jamais communiquées de façon claire. Le gouvernement change aussi toujours d’idée, dit-elle.

« Aujourd’hui, j’ai honte. Nous avons honte, tous les membres du comité », lance-t-elle. « Au Québec, on se targue d’être généreux, ouvert et accueillant. Notre Comité s’est formé et s’est engagé en s’inspirant du leadership du gouvernement du Québec dans ce dossier. Nous avons le sentiment d’avoir été bernés et nous n’acceptons pas que nos efforts soient anéantis », indique Mme St-Pierre.

« Le Québec nous a accueillis à bras ouvert en 2022 et tous les efforts ont été beaucoup valorisés. Mais, on aimerait bien surligner l’importance de la continuité de cette aide. La guerre n’est pas terminée. On trouve que l’aide doit être prolongée », confie Vladyslav Markov, conseiller en intégration pour Émersion.

« Les Ukrainiens reçoivent le refus de prolongement, mais ne reçoivent pas de lettre d’information comme quoi il ne sont plus éligibles. Donc, on veut des clarifications », poursuit-il.