Lettre d’opinion | Pertes d’emploi en francisation
Rémi Therriault, président du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Côte-Nord (SEHCN) représentant 500 enseignantes et enseignants qui œuvrent au sein du Centre de services scolaire de l’Estuaire. Photo SEHCN
Je suis surpris des propos de M. Montigny qui ne semble pas avoir compris mon message livré dans les derniers jours. Les membres du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Côte-Nord (SEHCN) et moi-même dénonçons les pertes d’emplois possibles en francisation à la Formation générale des adultes (FGA) du Centre de services scolaire de l’Estuaire (CSS) qui surviendront si le gouvernement ne revient pas sur sa décision.
Il limite le CSS dans sa gestion des enveloppes disponibles, l’empêchant de dépenser plus que celle liée à la déclaration des effectifs de 2020-2021. Oui, il y a bel et bien compression dans nos centres de services scolaire, bien que le gouvernement se targue de maintenir un financement en francisation.
Ce sont plus de 350 membres de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) qui ont perdu leur emploi jusqu’à maintenant un peu partout au Québec. Ces décisions fragilisent les emplois d’enseignants en FGA.
N’oublions pas que ces coupures privent les élèves inscrits en francisation de services auxquels ils ont droit. Au lieu de se franciser, ils se retrouveront sur une liste d’attente.
Actuellement, M. Montigny ne semble pas prendre en compte cet état de fait en « ventant » les services offerts par la Maison Alpha ABC Côte-Nord dans son point de presse du lundi 11 novembre 2024.
Ma prise de position actuelle ne vise aucunement cet organisme. Ce ne sont pas toutes les régions au Québec qui ont la chance d’avoir un organisme communautaire qui puisse donner de la francisation. Ce n’est pas vrai qu’à l’instar du gouvernement de la CAQ, nous allons laisser tomber les enseignants en FGA sans rien dire.
Il est primordial que notre député prenne position clairement pour dénoncer de possibles coupes en FGA et pour valoriser la profession enseignante, malmenée par le ministère de l’Éducation dans ses façons de faire pour le moins cavalières. Notre député doit protéger notre région et ses citoyens.
Plutôt que d’avouer son erreur et vouloir la corriger publiquement, notre gouvernement se cache derrière de faux discours. Plus le dossier s’étire, plus nous nous interrogeons sur sa volonté d’assumer ses choix.
Nous tendons la main à M. Montigny et l’invitons à faire cause commune avec nous, au plus grand bénéfice de notre région.
Rémi Therriault
Président du Syndicat de l’enseignement de la Haute Côte-Nord/CSQ
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