Tarifs douaniers : Trudeau doit «rassurer» Donald Trump avec un plan, affirme Legault
Le premier ministre du Québec, François Legault, parle de l'éventualité de tarifs douaniers de 25 % imposé par les États-Unis lors d'une conférence de presse, le mardi 26 novembre 2024, à l'Assemblée législative de Québec. M. Legault est entouré de la ministre de l'Économie et de l'Innovation du Québec, Christine Frechette, à gauche, et du ministre de la Sécurité publique du Québec, François Bonnardel. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot
Il est impératif que le premier ministre canadien, Justin Trudeau, rassure le président américain élu Donald Trump avec un plan pour sécuriser la frontière entre le Canada et les États-Unis, selon le premier ministre François Legault.
M. Legault a affirmé mardi que les craintes de M. Trump quant à l’immigration étaient «légitimes».
«C’est important de sécuriser les frontières dans les deux sens. On ne veut pas avoir une nouvelle vague d’immigrants, mais c’est important aussi que M. Trudeau dépose un plan pour rassurer M. Trump», a affirmé le premier ministre Legault dans une courte mêlée de presse à l’Assemblée nationale mercredi.
Le monde politique canadien est en commotion depuis la promesse de Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers de 25% à tous les produits en provenance du Canada et du Mexique.
«Monsieur Trump nous dit : “Je vais mettre des tarifs de 25% parce que je ne suis pas satisfait de ce que le Canada fait aux frontières”. Il faudrait rapidement enlever cet argument-là à Monsieur Trump», a ajouté le premier ministre.
Mardi, M. Legault a qualifié de «bombe» l’annonce du président américain.
Le premier ministre doit rencontrer Justin Trudeau avec ses homologues des provinces mercredi à 17h.
«Menaces d’expulsion»
En parallèle, le gouvernement québécois continue d’appréhender une augmentation du nombre de demandeurs d’asile en provenance des États-Unis en raison des promesses de déportations massives de M. Trump.
«Ces menaces d’expulsions créent de l’insécurité. Ça amène plus de personnes à vouloir fuir vers le Nord, donc vers chez nous. On l’a vu avec l’augmentation des personnes qui ont tenté de venir au Canada», a affirmé le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge.
«Les Américains doivent gérer leur État, mais ils n’ont pas à expulser des gens vers le Canada. De toute façon, ils n’en ont pas le droit dans le respect de l’entente sur les tiers pays sûrs. Les gens qui sont arrivés aux États-Unis doivent demander l’asile aux États-Unis. Même chose pour les gens qui arrivent au Canada», a-t-il ajouté.
Le «Journal de Montréal» rapportait mercredi matin une augmentation subite de demandes d’asile au poste frontalier de Lacolle.
Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a assuré qu’il n’y avait «pas de flux migratoire irrégulier important pour le moment aux frontières».
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