Une deuxième vie en Argentine pour des lunettes d’éclipse
Des milliers de familles argentines ont pu contempler une éclipse en toute sécurité, tout en réduisant les déchets générés au Québec. Photo courtoisie
Ce n’est pas tous les jours que des lunettes d’éclipse voyagent d’un hémisphère à l’autre pour offrir une vue sécuritaire et mémorable à des enfants. Natalia Marcilese, originaire d’Argentine et résidente de Baie-Comeau, est à l’origine d’un programme unique de récupération des lunettes d’éclipse, en collaboration avec la Régie de gestion des matières résiduelles de Manicouagan.
Grâce à son initiative, près de 2 000 lunettes usagées ont trouvé une nouvelle vie dans le sud de l’Argentine, permettant à des familles défavorisées de profiter d’un spectacle céleste inoubliable.
Tout a commencé avec une observation. « L’éclipse au Québec, c’était le 8 avril. Ensuite, le 2 octobre, il y avait une autre éclipse dans le sud de l’Argentine, une région majoritairement défavorisée. Je savais que beaucoup d’enfants là-bas n’auraient pas accès à des lunettes pour observer l’éclipse en toute sécurité », explique Natalia Marcilese.
Pour transformer cette idée en réalité, elle s’est tournée vers Karine Bélisle, conseillère en vie spirituelle et engagement communautaire pour les écoles de la région. Ensemble, elles ont organisé une collecte dans les écoles de la Manicouagan. Les lunettes usagées, récupérées dans des boîtes installées par la Régie, ont été ensuite acheminées à Santa Cruz, en Argentine.
Cette initiative avait trois objectifs : réduire les déchets en donnant une seconde vie aux lunettes, permettre aux enfants argentins de vivre cet événement en sécurité, et montrer aux enfants d’ici qu’un petit geste peut avoir un grand impact.
Un projet rempli d’embûches
Bien que le projet ait été soutenu financièrement par la Régie, qui a assumé les frais d’envoi, il n’a pas été sans défis. Les lunettes, parties du Québec, ont failli rester bloquées aux douanes à leur arrivée en Argentine.
« C’était stressant. La boîte est arrivée la veille de l’éclipse, mais les douanes refusaient de la libérer. Par miracle, une nouvelle employée au ministère de l’Environnement de Santa Cruz a dénoué la situation à temps », raconte Mme Marcilese avec émotion.
Pres de 2 000 paires de lunettes ont finalement été distribuées aux enfants et leurs familles, accompagnées de sensibilisation sur l’importance de protéger ses yeux en observant le soleil. « Ça a super bien fonctionné. Il y avait une foule de monde qui recevait des lunettes », ajoute-t-elle.
Le projet ne s’arrête pas là. Natalia et Karine travaillent actuellement sur une présentation qui sera partagée avec les écoles de Baie-Comeau ayant participé à la collecte.
« En janvier, nous montrerons aux élèves des images et vidéos des familles argentines utilisant les lunettes pour justement montrer l’impact de là où elles se sont rendues et pour regarder la foule de monde qui a pu profiter de cette activité-là grâce à eux », précise-t-elle.
La Régie, un partenaire clé
La Régie de gestion des matières résiduelles de Manicouagan a joué un rôle essentiel dans ce projet en finançant les frais d’envoi des lunettes. « Tout ça n’aurait pas été possible sans les soutiens financiers de la Régie », affirme Natalia Marcilese reconnaissante.
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