Feu criminel à Moisie : « vous lui demanderiez de décrocher la lune et il le ferait » — Me Bérubé
Maison de l’incendie criminel du 16 octobre à Moisie (secteur Place la Boule).
Les deux individus de Québec accusés en lien avec le feu criminel de la mi-octobre à Moisie passeront au moins une semaine de plus derrière les barreaux.
Le corps du Septilien Jimmy Maltais a été retrouvé inanimé dans les décombres de l’incendie de la résidence du 65, rue Vollant, le 16 octobre.
C’est deux mois plus tard (17 décembre), que le juge François Paré rendra sa décision quant à la remise en liberté de Derek Lemay et Anthony Roy, après avoir entendu les plaidoiries, lundi et mardi.
Les deux hommes figurent parmi les six accusés dans cette affaire.
Me Marc Bérubé, du Directeur des poursuites criminelles et pénales, s’oppose littéralement à la remise en liberté des clients représentés par Me Samuel Cozak (pour Anthony Roy) et Me Mathieu Giroux (pour Derek Lemay).
Me Bérubé parle « d’infractions graves ». Il a mentionné que Derek Lemay avait été loquace dans ses réponses, lundi, lors de son interrogatoire, se limitant à maintes reprises à dire qu’il allait respecter les conditions qui lui seront imposées, s’il est libéré.
« Vous lui demanderiez de décrocher la lune et il le ferait », a lancé Me Marc Bérubé au juge, lors du plaidoyer.
L’avocat a soulevé que « les deux plans de sorties ne tiennent pas la route. Ce sont des gens en qui on ne peut faire confiance. »
« J’ai plaidé les critères jurisprudentiels et les principes généraux, malgré la présomption d’innocence », a-t-il fait savoir au Journal, dans les instants suivant la libération de la cause.
Il s’appuie notamment sur le risque de fuite et la sécurité du public.
Parité demandée
Du côté de la défense, les avocats parlent d’engagement monétaire de 5 000 $ de la part de leurs clients, en plus de couvre-feu 24 h/24.
Me Giroux demande qu’il y ait une parité entre les accusés, alors que deux ont pu retrouver leur liberté dans l’attente de la suite du processus judiciaire, soit Malory Fortin et Raphaël Bérubé.
« Je suggère les mêmes conditions que Malory Fortin », a-t-il dit, insistant sur le fait que son client n’a pas d’antécédents.
« Chaque individu à un profil différent », a fait savoir Me Marc Bérubé pour la Couronne.
C’est donc le 17 décembre que le juge François Paré fera connaître sa décision. Le même jour, la juge Nathalie Aubry rendra aussi son verdict pour l’enquête sur remise en liberté du Baie-Comois Jonathan Gendron, contre qui pèse le chef de séquestration à l’endroit de Jimmy Maltais.
Les autres accusés, pour le moment, font face à un chef d’accusation d’incendie criminel sur une maison d’habitation. D’autres preuves et résultats d’expertises sont attendus.
L’autre individu dans cette histoire revient en Cour le 16 décembre pour son enquête sur remise en liberté. Il est représenté par Me Michel Savard.
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