Hydro-Québec a plusieurs projets dans la mire sur le territoire de la Côte-Nord. Parmi ceux-ci, plusieurs auraient une importance capitale sur l’objectif visant la carboneutralité pour 2050.
Les 2, 3 et 4 décembre, les équipes les équipes de projets et d’études environnementales chez Hydro-Québec ont offert des portes ouvertes à Sept-Îles, Baie-Comeau et Pessamit. Innergex était d’ailleurs présent à Baie-Comeau.
La population et les membres des communautés innues ont pu en apprendre davantage sur les projets qui sont ou seront en œuvre dans les prochaines années. D’ailleurs, le pouls de ces visiteurs est pris en compte notamment en ce qui a trait à leurs inquiétudes et leurs attentes.
Les initiatives visant à moderniser et à augmenter la production d’électricité dans la région de la Côte-Nord passent majoritairement par une augmentation de la production électrique.
Actuellement, les besoins en électricité se situent à environ 200 térawattheures (TWh) pour l’ensemble de la province. D’ici 2050, le double de cette donnée sera nécessaire. Pour illustrer la situation, il s’agit de 8 à 12 millions de foyers supplémentaires.
Pourquoi ? Parce que l’énergie renouvelable sera priorisée et la production devra suivre la demande.
La modernisation et le renforcement des infrastructures hydroélectriques tels que les projets de réfection des centrales Outardes-2, René-Lévesque (Manic-3) et Jean-Lesage (Manic-2) en sont de bons exemples.
De plus, il y a la création du projet Axe Côte-Nord qui vise la création d’un nouveau poste au nord de la zone d’étude qui se trouve à Port-Cartier. Une nouvelle ligne de 735 000 volts s’étendra sur 160 kilomètres vers le poste Outardes. « Cette autoroute de l’énergie » pourra fournir l’électricité également au sud de la province et une « meilleure fiabilité », est promise.
Les inquiétudes des citoyens
Les inquiétudes des populations du secteur de Sept-Rivières et de la Manicouagan sont similaires d’après Cathy Hamel, conseillère en communication et collectivités et relations avec le milieu Côte-Nord chez Hydro-Québec.
La trentaine de participants à Sept-Îles et la cinquantaine à Baie-Comeau ont soulevé la cohabitation avec les utilisateurs du territoire durant la période de construction. Les enjeux de la chasse, de la pêche et la quiétude des villégiateurs sont aussi des enjeux qui ont été abordés.
De plus, le respect des aires protégées et un intérêt pour les études environnementales ont provoqué des discussions.
Une première journée de portes-ouvertes à Pessamit
Mme Hamel a confié que l’accueil de la communauté de Pessamit envers les représentants d’Hydro-Québec a été cordial et chaleureux. « La bonne humeur était au rendez-vous », raconte-t-elle. Notons que les médias n’y étaient pas autorisés.
Une trentaine de membres étaient présents et ont pu partager librement leurs préoccupations. D’ailleurs, Cathy Hamel souligne qu’« Hydro-Québec était à l’écoute et souhaite intégrer les préoccupations dans ses pratiques ».
Les préoccupations des membres se résument par les exploitations développées sans entente préalable, la restauration du saumon de la rivière Betsiamites, le programme de commandites, les opportunités d’emplois et de contrats ainsi que les besoins en formation, selon les conclusions de la porte-parole.
Une collaboration étroite avec le conseil de bande
Hydro-Québec confirme que tous les projets sont discutés de manière étroite avec le Conseil des Innus de Pessamit et l’administration de la communauté.
« Ces discussions sont en vue d’assurer la transparence et une saine collaboration dans les dossiers », précise Cathy Hamel.
« L’opportunité de pouvoir parler directement avec les membres de la communauté était importante pour Hydro-Québec », explique-t-elle. Même s’il s’agissait d’une première visite, « c’est une pratique que nous souhaitons répéter en concertation avec la communauté. »
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