Il a fallu à Robin Masson environ 20 heures pour parcourir la distance de Québec jusqu’à Sept-Îles, en chaloupe de mer.
La vie est remplie de défis et Robin Masson, originaire de Sept-Îles, en avait besoin d’un nouveau en septembre dernier.
Au lieu de faire Québec/Sept-Îles par la route, du réchauffé pour lui, il l’a fait en chaloupe de mer, en solitaire, avec une embarcation de son entreprise Kraken Boats. C’est un distributeur canadien de bateaux de haute mer conçus pour la pêche, le travail en mer et l’aventure.
« C’est un défi que je voulais faire depuis longtemps, et aussi pour gagner en maturité en navigation sur le fleuve », dit-il.
Dans un temps raisonnable, la distance se fait en trois jours. Quand le résident de Québec est parti, les conditions étaient difficiles dans l’embouchure de la rivière Sainte-Anne. Il s’est caché alors dans ce secteur durant près de 20 heures, faisant le choix de dormir dans son embarcation.
Il s’est donc lancé le 23 septembre, navigant le Saint-Laurent de Québec à Baie-Comeau pour la première journée. Parti vers 5 h 45, il s’est arrêté à 21 h. Il aura fait le plein à La Malbaie et à Tadoussac.
Le lendemain, Baie-Comeau à Sept-Îles, en cinq heures, sur une mer d’huile.
Robin Masson a aimé voir les villages le long de la côte ; Franquelin, Godbout et Pentecôte, entre autres.
Sa satisfaction est celle d’avoir réussi son défi, et d’avoir vu des bélugas, baleines et marsouins. « C’est du plaisir pour les yeux ! »
Le natif de Sept-Îles, qui a quitté la région en 1995, a aussi admiré des phares sur des sites historiques.
« Le fleuve est beau à partir de Charlevoix vers l’est. Plus tu avances, plus l’eau devient salée et plus claire sur la Côte-Nord. C’était limpide rendu à Baie-Comeau. C’est aussi d’être en contact étroit avec les éléments, ça m’émerveille. », a-t-il raconté au Journal.
En revanche, il soutient avoir manqué de sommeil, étant moins bien équipé en ce sens. Il ne voulait pas s’offrir le luxe des hôtels. « C’était une espèce de course d’endurance. »
Encore plus loin
L’homme de 44 ans n’en était pas à une première expédition. Il a fait le même parcours, en voilier, en 2021, en famille.
Il n’entend pas s’arrêter là. Il a encore soif de défis. Robin Masson a l’ambition de naviguer dans la région de l’Arctique. Son défi ultime, le Groenland et le territoire du cercle polaire. Il souhaite aussi faire le trajet entre le Labrador (Goose Bay) et Québec. Tout ça, en chaloupe de mer.
Cette passion des bateaux, elle lui vient du temps où il habitait à plage Lévesque, à Sept-Îles.
Il retient aussi ce côté aventureux de son père, qui a été pilote de brousse en Afrique une vingtaine d’années. « Ç’a m’a donné la piqure des expéditions qui ne font pas de sens ! »
Son entreprise Kraken Boats existe depuis onze ans.
Après une vingtaine d’années comme pompiers/lieutenant, Robin Masson a décidé de consacrer plus de temps à son entreprise, mettant un terme au chapitre de son autre carrière, en août dernier.
Ces chaloupes pour la haute mer sont importées de la Colombie. Elles sont souvent utilisées par les Premières Nations, dans les régions nordiques, pour le transport notamment de quatre roues ou de carcasse d’animaux.
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