Un duo hors pair au service de la sécurité sur la Côte-Nord
Jean-Daniel Maltais et son fidèle partenaire à quatre pattes, Jenko, veillent sur la région comme maître-chien de patrouille à la Sûreté du Québec. Photo Charlotte Vuillemin
Depuis deux ans, Jean-Daniel Maltais et son fidèle partenaire à quatre pattes, Jenko, veillent sur la région comme maître-chien de patrouille à la Sûreté du Québec. Entre interventions délicates et complicité hors pair, le policier revient sur son parcours, son quotidien et la valeur ajoutée qu’un chien de service apporte aux forces de l’ordre.
Jean-Daniel Maltais n’a pas toujours été maître-chien. Entré dans la police en 2015 au SPVM, il a découvert cet univers grâce aux maîtres-chiens qu’il côtoyait sur le terrain. Leur travail l’a immédiatement fasciné. En 2020, son transfert à la Sûreté du Québec et sa passion de toujours pour les chiens ont marqué un tournant décisif.
« Le travail de maître-chien ne s’arrête pas à la fin de son quart de travail ici au poste. On ramène notre travail à la maison, le chien vit avec nous, c’est nous qui le dressons du début à la fin. Même dans nos journées de congé, on doit l’entraîner, on doit le sortir, beau temps mauvais temps. Si on n’a pas cette passion-là pour les chiens, ce n’est clairement pas notre bon domaine d’expertise », confie-t-il.
Une formation rigoureuse et exigeante
Pour devenir maître-chien, il faut une préparation intense. Pendant un an, Jean-Daniel Maltais a été détaché de ses fonctions policières pour se consacrer entièrement à la formation de Jenko. Ensemble, ils ont appris des compétences variées, allant du pistage de suspects à la recherche d’indices, en passant par la protection et la détection de substances illicites.
« C’est une sélection difficile et pointu. Il y a des exigences au niveau physique, des exigences au niveau aussi psychologique du chien, ses aptitudes, son comportement. Puis en plus de ça, il faut que ce soit un match avec le chien », explique l’agent cynophile.
Un partenariat basé sur le plaisir
Contrairement à certaines idées reçues, le dressage des chiens de service repose entièrement sur le plaisir du chien malgré une formation difficile de longue haleine.
« Toute l’éducation de chien est basée sur le jeu […]. C’est ça qui le motive à continuer à travailler, le plaisir qui va avoir au bout de son effort. Donc non, c’est contraire à ce qu’on peut penser que les chiens sont dressés, puis que c’est difficile, qu’on est exigeant envers eux. Oui, on est exigeant, mais c’est que sur le plaisir », précise M. Maltais.
« Si le chien n’a pas de plaisir, il va arrêter de travailler. Donc, il faut qu’à la fin de l’exercice, le chien ait eu tellement de plaisir qu’il veut recommencer encore. »
Cette méthode favorise une relation harmonieuse entre l’homme et l’animal, où chacun dépend de l’autre.
« En fait, mon travail, c’est de m’amuser avec mon chien à tous les jours. Si lui est heureux, moi je suis heureux. C’est un petit peu un travail commun. Sans lui, je ne suis rien. Sans moi, il n’est rien non plus. C’est vraiment un travail d’équipe », ajoute-t-il.
Un impact tangible sur la sécurité régionale
Depuis que Jean-Daniel et Jenko sont en poste à Baie-Comeau, leur présence a considérablement amélioré les délais et l’efficacité des interventions. Leur proximité avec les patrouilleurs et les enquêteurs a permis de mieux coordonner les recherches et les perquisitions.
« C’est un exemple qu’on a eu cet été. Une fois que les suspects se sont fait localiser par les policiers, ils s’enfuient dans le bois, à la course, alors ils font appel à mon équipe qui est moi et mon chien. On arrive sur les lieux, on piste les suspects, donc on retrace le chemin que les suspects ont fait, puis on les a localisés dans le bois à proximité pendant la nuit, donc ce qui aurait été impossible pour les patrouilleurs avec leurs yeux, étant donné qu’il fait noir, on ne s’aventure pas trop dans un secteur boisé dangereux quand on ne voit rien », raconte fièrement l’agent.
Il poursuit : « Le chien va nous permettre ça, d’accéder à des endroits que lui va sentir sans que nous on voit, puis ça nous a permis d’attraper cette fois-là les suspects de nuit dans le bois sans qu’on sache vraiment où est-ce qu’ils étaient. »
Un duo devenu indispensable
Avec des missions qui se multiplient et des résultats positifs, la réputation de Jean-Daniel et Jenko ne cesse de grandir. Leur travail illustre à quel point un maître-chien de patrouille peut transformer les interventions policières en région.
« Avec la montée des violences armées et la présence des gangs sur la Côte-Nord, on a été très très utile et on va continuer de l’être parce que ce n’est pas près d’arrêter », mentionne le maître-chien.
« Plus on en a, plus on en fait, plus on en fait, plus c’est positif, plus c’est positif, plus on en a encore. Il est devenu indispensable », conclut-il avec un sourire.
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