« Déficits historiques » et « bonbons électoralistes » sont les termes utilisés par la députée de Manicouagan, Marilène Gill, qui dénonce fermement la mise à jour économique du gouvernement Trudeau.
« Tout ce que les Québécois retiendront de cet exercice, ce sont les déficits historiques entraînés par les bonbons électoralistes qui divisent les libéraux et qui ont mené la ministre Chrystia Freeland à démissionner », lance la députée.
C’est dans la foulée de la démission choc de la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, qu’a été déposé l’énoncé économique 2024 hier après-midi. La mise à jour confirme la rumeur à l’effet que le déficit fédéral est considérablement plus élevé qu’annoncé dans le budget du printemps dernier.
L’année dernière, il a atteint 61,9 G$, incluant 4,7 G$ en argent dépensé durant la pandémie dont le fédéral abandonne la récupération.
Le déficit de l’année en cours atteint déjà 48,3 G$, un dépassement de plus de 8 G$ avec trois mois et demi encore à faire à l’année financière, dénonce Marilène Gill.
« Après le départ de huit ministres et la mutinerie de dizaines de députés libéraux, Justin Trudeau a perdu la confiance de ses troupes. Il n’a plus la légitimité pour gouverner sans se faire confier un nouveau mandat par la population et il devrait déclencher des élections », dénote-t-elle.
Pour la députée nord-côtière, « ni l’état des finances ni la décence ne permettent d’offrir des bonbons électoralistes à des citoyens qui n’ont rien demandé de tout ça ».
Selon elle, les libéraux auraient dû se concentrer sur des mesures pour préparer l’économie aux défis des relations canado-américaines, la réforme de l’assurance-emploi ou encore des mesures pour soutenir les aînés.
« Le premier ministre a plutôt choisi de mettre l’intérêt libéral devant l’intérêt public », dénonce-t-elle.
Frontières : un chiffre, mais pas de plan
Ottawa prévoit dans son énoncé une somme de 1,3 G$ sur six ans pour « protéger la frontière canadienne », sans en préciser l’usage et principalement financer à partir de 2026, après les prochaines élections fédérales.
« Les libéraux avaient promis un plan chiffré aux frontières. Nous avons le chiffre : un milliard US tout rond. Mais pas l’ombre d’un plan ni l’urgence d’en développer un avant les élections. Les mesures sur la sécurité frontalière étaient les plus attendues de cet énoncé économique, tant par les Québécois que par la prochaine administration américaine », indique Mme Gill.
« L’énoncé économique passera à l’histoire, mais pour les mauvaises raisons », conclut la députée.
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