CHRONIQUE LHJMQ | La jeunesse à l’honneur pour Équipe Canada junior

Par Mikaël Lalancette, La Presse Canadienne 11:45 AM - 26 décembre 2024
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Mikaël Lalancette signe une chronique à toutes les deux semaines sur la LHJMQ. Photo archives

J’ai bien hâte de voir comment le Canada saura faire oublier sa cinquième place de l’an dernier au Mondial junior.

À 66 ans, le maître à bord, Dave Cameron, est très expérimenté avec huit championnats du monde derrière la cravate, dont quatre chez les moins de 20 ans, ce qui vaut son pesant d’or dans un tournoi où la gestion des effectifs est souvent déterminante.

Soyons honnêtes, le chemin de sa formation s’annonce tortueux. À lui seul, le choc contre les champions en titre, les États-Unis, et leurs 10 vétérans de l’an dernier représentera tout un défi le 31 décembre au soir. 

La fin en queue de poisson de l’an passé a déçu bien des gens, moi le premier, incrédules de voir le sort du Canada reposer sur les épaules du jeune Macklin Celibrini, passé chez les Sharks de San Jose cette saison.

L’équipe canadienne ne compte que quatre vétérans de l’an dernier, dont Oliver Bonk, qui évoluera dans la ville canadienne où son père, Radek, a passé la majeure partie de sa carrière dans la LNH.

Même si le Canada compte des joueurs d’expérience intéressants — Calum Ritchie a commencé la saison avec l’Avalanche dans la Ligue nationale par exemple — j’ai bien l’impression qu’on risque de beaucoup parler des jeunes dans les prochains jours. 

Pour la première fois en 34 ans, l’équipe canadienne est composée de trois joueurs de 17 ans, l’attaquant Gavin McKenna le défenseur Matthew Schaefer et le gardien Jack Ivankovic.

C’est sans compter les six joueurs de 18 ans, dont Porter Martone, un attaquant fougueux qui n’hésite pas à jeter les gants, un style en voie de disparition dans le hockey junior de 2024.

La voix du Québec sera si faible dans le tournoi (seuls Mathieu Cataford et Ethan Gauthier ont été retenus) qu’il vaut mieux de ne pas trop fonder d’espoir de voir briller la LHJMQ, mais le cas de Bradly Nadeau m’intrigue.

La présence du natif du Nouveau-Brunswick en fait rêver plusieurs à Rimouski qui aimeraient bien voir les Hurricanes de la Caroline le céder à l’Océanic après le tournoi.

Nadeau s’est fort bien tiré d’affaires cette saison dans la Ligue américaine. Pourrait-il être une carte cachée du tournoi du point de vue canadien? Il est à surveiller.

La jeunesse de l’équipe est évidente, mais on a vu tellement souvent les dirigeants du programme national se tourner vers des joueurs plus vieux au détriment de jeunes plus talentueux qu’on ne peut pas se plaindre.

Quand un pays comme le Canada peine à marquer des buts contre la Tchéquie, la belle surprise de l’an dernier, il faut tirer des conclusions. Cette année, les bonzes de Hockey Canada ont fait le pari du talent. 

C’est le bon choix même si la jeunesse comporte sa part de risques.

Admirez Gavin McKenna et Matthew Schaefer. 

Deux gagnants remplis de talent.

Bon tournoi et une très belle année 2025!