Un bilan météo exceptionnel pour la Côte-Nord en 2024
Les feux de forêt ont forcé la fermeture d'une partie de la route 389. Photo prise le 5 juin, au km 440. Photo Jennyfer Verreault-Martin
La météo de 2024 a été exceptionnelle. L’année a commencé avec deux tempêtes majeures. Ensuite, des records de chaleur largement dépassés et une sécheresse ont touché la région. La météo a apporté des conditions propices aux feux de forêt, causant des évacuations jamais vues.
L’année 2024 a débuté avec deux tempêtes majeures, qui se sont succédé dans la semaine du 6 janvier 2024. L’accumulation rapide de neige et les vents avoisinant les 100 km/h ont rendu les conditions routières difficiles. La route 138 avait été fermée sur la Côte-Nord.
Les deux tempêtes avaient causé des dommages à l’infrastructure du quai municipal de Port-Cartier. Il a dû être fermé pendant plus d’un mois. Des travaux d’environ 50 000 $ ont été effectués pour le remettre en état.
Sécheresse
Peu de précipitations sont tombées sur la Côte-Nord, cet été. La région a connu un des plus grands déficits de précipitations au Québec. « Une période d’anomalie sèche », a dit Simon Legault, météorologue d’Environnement Canada.
Selon la moyenne calculée sur une période de 30 ans, Sept-Îles reçoit habituellement environ 103 mm de pluie en juillet. Cette année, il en est tombé que 15 mm.
La région a connu un déficit de neige. En date du 20 novembre, Environnement Canada enregistrait 1 cm de neige au sol à Sept-Îles. À pareille date, au cours des cinq dernières années, on enregistrait entre 3 et 26 cm de neige.
Chaleur
Les épisodes de chaleur se sont succédé. Comme plusieurs autres régions du Québec, la Côte-Nord a connu une période de douze mois consécutifs, où les températures moyennes étaient au-dessus de la normale. De nombreux records de chaleurs ont été battus régulièrement et parfois même, largement.
Par exemple, le 20 novembre il a fait 10,8 °C Havre-Saint-Pierre. Cela dépasse grandement l’ancien record de 6,8 °C, enregistré en 2009.
Le 15 septembre, il a fait 23,7 °C à Schefferville. L’ancien record de 20 °C datait de 1967.
En septembre, le météorologue Simon Legault qualifiait les températures de « hors de l’ordinaire ».
« Même si certains jours on ne bat pas le record, on vit quelque chose qui n’est pas normal pour la saison », avait-il dit.
Feux de forêt
Les feux de forêt et évacuations à l’ouest du Labrador font partie des dix phénomènes météorologiques les plus marquants au Canada, en 2024. Il s’agit de la plus grande évacuation de l’histoire de Terre-Neuve et du Labrador.
La chaleur et la sécheresse exceptionnelle de juin ont augmenté le risque d’incendie dans la forêt boréale.
La foudre a déclenché un incendie le 13 juin, près de Churchill Falls. Les températures élevées et les vents ont fait progresser l’incendie. La progression du feu s’est arrêtée grâce à des conditions plus fraîches et plus humides.
Début juillet, le temps chaud et sec est revenu. La foudre a déclenché plusieurs nouveaux feux de forêt, dont un à quelques kilomètres de Labrador City. L’incendie qui semblait sans danger a rapidement été propulsé par un vent chaud et sec. Le feu a progressé de 21 km, en seulement quatre heures.
Fermont, voisine de Labrador City a été en alerte d’évacuation au cas où l’incendie se rapprocherait. La qualité de l’air était mauvaise, en raison de la fumée.
Trois mines de la région, où des Nords-Côtiers travaillent, ont dû être fermées temporairement (Champion Iron Ltd à Fermont, Iron Ore Co of Canada à Labrador City et Tacora Ressources Inc à Wabush).
En juin, à Port-Cartier, les feux de forêt ont causé l’évacuation de plusieurs secteurs. De plus, le pénitencier a dû être évacué, une première au pays. En moins de douze heures, plus de 200 détenus ont été transférés vers d’autres établissements.
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