Négos dans les CPE : ententes de principe à la CSQ et à la FTQ, pas encore à la CSN

Par Lia Lévesque, La Presse Canadienne 5:15 PM - 2 janvier 2025
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Le vestiaire d'un service de garde, photographié à Langley, en Colombie-Britannique, le 29 mai 2018. LA PRESSE CANADIENNE/Darryl Dyck

Des ententes de principe pour renouveler les conventions collectives dans les Centres de la petite enfance sont intervenues, durant le temps des Fêtes, pour des syndicats reliés à la CSQ et à la FTQ. Mais une entente avec la CSN se fait encore attendre en ce début d’année.

La Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, est l’organisation syndicale qui représente le plus grand nombre de travailleuses dans les CPE.

Les discussions avec le gouvernement du Québec doivent reprendre «sous peu, comme prévu», a fait savoir la fédération syndicale jeudi.

Les grands syndicats qui ont convenu d’une entente de principe, à l’avant-veille de Noël, représentent tout de même plus de 3000 travailleuses dans les Centres de la petite enfance.

Il s’agit de la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ, et du Syndicat québécois des employé(e)s de service (SQEES) et du Syndicat des métallos, tous deux affiliés à la FTQ.

Leurs membres doivent se prononcer sur leur entente de principe respective au cours d’assemblées dans les prochains jours.

Le contenu de ces ententes n’a pas été révélé, les syndicats concernés préférant en garder la primeur pour leurs membres — comme c’est habituellement le cas en pareille circonstance.

L’on sait cependant que ces ententes ont trait à des conventions collectives d’une durée de cinq ans, qui seraient en vigueur de 2023 à 2028.

Le litige portait principalement sur les salaires et le fardeau de tâches.

Les syndicats tenaient à obtenir les mêmes augmentations de salaire que celles qui ont été accordées aux employés de l’État, soit 17,4 % sur cinq ans.

Mais, pour offrir les mêmes augmentations, le gouvernement du Québec tenait à obtenir plus de «flexibilité» dans l’organisation du travail, afin d’améliorer les services à la population, avait-il expliqué.

Ces négociations ont cours dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre dans les services de garde et alors que le gouvernement du Québec veut ouvrir des milliers de places pour répondre à la demande.

Le Conseil du trésor, de son côté, a fait savoir que ces ententes offriront «un meilleur accès aux services pour les parents et leurs enfants» et qu’elles devraient aussi permettre «de valoriser le personnel, d’offrir un plus grand soutien aux éducatrices ainsi que d’alléger leur tâche».

La ministre de la Famille, Suzanne Roy, et la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, croient également que ces ententes contribueront à «améliorer l’attraction et la rétention du personnel» dans ce milieu.

L’échelle salariale de l’année 2022-2023  — la dernière année en vigueur avant la présente négociation — donne un salaire de 21,60 $ l’heure pour une éducatrice qualifiée au premier échelon, jusqu’à 28,60 $ au 10e échelon. Après un an à l’échelon 10, le salaire est porté à 30,03 $ l’heure.

Dans un message adressé à ses membres à la veille de Noël, après qu’elle eut appris que d’autres organisations syndicales avaient conclu une entente de principe, la FSSS avait confirmé ne pas avoir encore d’entente «permettant d’atteindre nos objectifs de négociation, aussi bien pur améliorer nos conditions de travail que salariales». 

«De notre côté, la négociation se poursuivra en 2025 avec notre plan de match» avait ajouté la FSSS.