C’est en 2025 que les citoyens des différentes municipalités de Québec iront aux urnes pour choisir ceux et celles qui formeront les conseils municipaux. Le 2 novembre, plus précisément, nous verrons une vague de changement ou le statu quo, selon les endroits. Tout ce que nous souhaitons, c’est de pouvoir cocher un nom sur le bulletin de vote.
Ce n’est pas un secret, la vie politique n’est pas faite pour tout le monde. Il faut avoir les reins solides pour affronter les commentaires haineux sur les réseaux sociaux et les réfractaires à tout changement dans les salles du conseil municipal chaque mois.
Faisant partie de l’assistance à toutes les séances municipales ou presque, je le vois bien que ça prend de la patience et surtout la passion de changer les choses dans son milieu de vie. J’aurais abdiqué il y a bien longtemps…
Est-ce les élus de la Haute-Côte-Nord et de la Manicouagan se lanceront dans la course pour un nouveau mandat de quatre ans ? Aucun d’entre eux n’a encore annoncé ses couleurs alors difficile de se prononcer pour l’instant. Mais, j’espère qu’il y aura un candidat pour chaque poste et encore mieux, que les citoyens puissent avoir le choix.
Rappelons-nous qu’une majorité de maires et de conseillers municipaux sont élus sans opposition et que cette tendance risque de se poursuivre lors du prochain scrutin. Plus de la moitié des maires ont été choisis sans vote effectif en 2021.
Ce n’est pas pour rien que le ministère des Affaires municipales a lancé une campagne publicitaire pour encourager les citoyens de partout au Québec à se présenter comme mairesse, maire, conseillère ou conseiller dans leur municipalité. Déjà en novembre dernier, un an avant les élections municipales, on martelait le message « Tu aimes ton coin, va plus loin ».
Oui, on veut attirer plus de candidats, mais on cible aussi les jeunes et les femmes. Les 18-34 ans, par exemple, forment environ 25 % du bassin démographique, mais ne représentaient que 9,5 % des candidatures lors des précédentes élections générales municipales, en 2021.
« Devenir une jeune élue ou un jeune élu municipal permet de mettre en pratique ou d’ajouter plusieurs compétences à son parcours professionnel, que ce soit le leadership, les capacités de gestion, le sens de l’innovation, la mobilisation, ou encore le sens stratégique », plaide le gouvernement du Québec.
Mais les tâches qui y sont rattachées et l’engagement que ça demande sont un frein pour plusieurs. Peut-être que l’intérêt de la politique est simplement peu présent chez cette partie de la population dont je fais partie pour quelques mois encore. Je suis une exception puisque la politique m’a toujours grandement intéressée. Comme observatrice, je préfère préciser.
En ce qui concerne la présence des femmes dans les sièges d’élues municipales, elles constituent la moitié de la population, mais elles sont encore sous-représentées dans les conseils municipaux au Québec, selon Québec.
« L’augmentation du nombre de candidates et d’élues constitue donc un enjeu de taille pour la santé démocratique et la représentativité de nos institutions », peut-on lire sur le site gouvernemental des prochaines élections. Lors du scrutin de 2021, les femmes comptaient pour 35,5 % des candidatures.
Démissions et élections partielles
La preuve que le monde municipal est en crise : entre le 7 novembre 2021 (date de la dernière élection municipale) et le 31 décembre 2024, pas moins de 802 élections partielles ont eu lieu dans la province, dont 36 sur la Côte-Nord. Un total de 56 postes étaient à pourvoir dans la région, dont 44 postes de conseillers et 11 postes de maires.
Notons toutefois que les élections partielles ne sont pas engendrées seulement par des démissions. Ça peut aussi survenir après un décès, entre autres.
C’est d’ailleurs arrivé à deux reprises dans la Manicouagan avec les décès de la mairesse de Pointe-Lebel et du maire de Franquelin. Pensons aussi au maire de Baie-Comeau qui a dû être remplacé à la suite de l’élection d’Yves Montigny comme député provincial.
Entrons dans la course
Dans les mois à venir, nous serons davantage fixés sur le portrait des élections municipales qui s’en viennent. Les candidats s’annonceront et la campagne s’amorcera. Le dépôt officiel des candidatures sera possible entre le 19 septembre et le 3 octobre. Par la suite, les citoyens auront un mois pour faire leur choix avant de poser un X sur leur bulletin de vote.
Qui entrera dans la course ?
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