Un voyage humanitaire à Cuba pour 25 élèves de Baie-Comeau

Par Anne-Sophie Paquet-T. 3:00 PM - 18 janvier 2025
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Les élèves de troisième secondaire en PEI se sont envolés à Cuba le 4 janvier et y sont restés huit jours. Photo CSS de l'Estuaire

Vingt-cinq étudiants de troisième secondaire issus du Programme d’étude intermédiaire (PEI) de la polyvalente Serge-Bouchard de Baie-Comeau se sont envolés huit jours à Cuba au début janvier. Une destination de cœur où le partage culturel, l’aide humanitaire et les valeurs humaines ont été vécus à son maximum.   

Les élèves voyageurs, qui sont à leur seconde année d’apprentissage de la langue espagnole, ont pu, d’une part, pratiquer cette langue avec de jeunes Cubains, mais ils sont également revenus à la maison avec une certaine ouverture sur le monde. 

Renée Chouinard est enseignante en espagnol à la polyvalente Serge-Bouchard et coresponsable du projet coopératif. Elle a accompagné ses étudiants, tout comme elle l’a fait lors des quatre autres éditions du projet.

« C’est toujours gratifiant pour un prof de vivre ce genre d’expérience avec les élèves avec qui on a eu le temps de développer un lien », souligne Mme Chouinard. L’enseignante se dit heureuse d’avoir pu observer les jeunes dans cette zone qui leur était, pour la plupart, inconnue. 

« C’est un séjour linguistique, culturel et coopératif », rappelle-t-elle. Les adolescents ont pu aussi s’initier à coopération internationale en travaillant dans les champs. « Ils ont apporté de l’aide pour l’agriculture du pays. »

Rappelons que la plus grande île des Antilles vise l’autosuffisance alimentaire.

Cultiver la gratitude 

Ana-Lucia Savard est une jeune Baie-Comoise qui a participé à ce voyage. Elle décrit son expérience comme étant belle et enrichissante. Sociable de nature, elle a particulièrement aimé échanger avec les étudiants cubains, la culture et les personnes âgées que le groupe a rencontrées. « Le monde était intéressé à nous parler et je trouvais ça vraiment enrichissant de voir à quel point on peut créer des liens malgré la barrière de la langue », lance-t-elle. Elle ajoute qu’elle parle encore aujourd’hui via les réseaux sociaux avec les Cubains qui étaient jumelés avec les élèves nord-côtiers. 

L’étudiante raconte que le groupe n’a pas vécu son voyage dans une zone de confort. Selon ses dires, les participants ont réalisé la chance qu’ils ont « dans la vie ». Elle confie également que pour certains, le choc culturel a été plus important, mais qu’il s’est avéré transformateur.

Les voyageurs ont laissé une bonne partie de leurs biens avant de rentrer à la maison. « Je n’étais pas censé laisser autant de choses, mais ça m’a fait réaliser que je n’avais pas besoin d’autant de choses », explique Ana-Lucia. 

Plusieurs entreprises baie-comoises ont offert des dons matériels pour remettre au peuple cubain. D’ailleurs, le savon, le shampoing et le lait en poudre sont des besoins notables, d’après Mme Chouinard. 

Finalement, les élèves ont dû laisser tomber leur téléphone cellulaire lors de leur séjour. Cette pause technologique a été particulièrement estimée pour les étudiants. Lors d’un partage de discussion après le voyage, les jeunes ont été unanimes, « ç’a n’aurait pas été la même expérience si on avait eu nos cellulaires parce qu’on n’aurait pas autant sociabilisé », rapporte Ana-Lucia Savard.