Grève CPE | Les primes de disparité régionale sont capitales pour la Côte-Nord

Par Marie-Eve Poulin 12:51 PM - 23 janvier 2025
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Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord — CSN, jeudi matin, à l'angle du boulevard Laure et de la rue Smith, à Sept-Îles, durant grève des CPE. Photo Lucas Sanniti

Les primes de disparité régionale pourraient faciliter l’attraction et la rétention de personnel dans les Centres de la petite enfance de la Côte-Nord, plaide la CSN. 

Le président du Conseil central Côte-Nord — CSN, Guillaume Tremblay rappelle que la spécificité de la Côte-Nord, concernant les négociations, réside dans les primes de disparité régionales. 

« C’est un salaire plus élevé que les éducatrices qui œuvrent dans les grands centres », explique-t-il. « Si on veut être attractif et être capable d’avoir de la rétention, on souhaite avoir la prime de 8 % qu’on retrouve dans le secteur public ». 

Guillaume Tremblay souhaite que la Côte-Nord se démarque des grands centres.  

« Si une éducatrice a le même salaire à travailler sur la Côte-Nord, qu’à travailler à Québec ou Montréal, bien souvent, elle va s’en aller vers les grands centres », dit-il. « Si on veut accéder plus facilement à des éducatrices et les garder ici, il faut qu’on ait des conditions un peu plus relevées ». 

Des éducatrices de partout sur la Côte-Nord se sont rassemblées pour manifester au centre-ville de Sept-Îles, jeudi. Photo Lucas Sanniti

Milieu scolaire

De nombreuses éducatrices ont quitté les CPE de la région, pour intégrer un poste avec de meilleures conditions de travail dans des écoles. 

« Elles quittent parce que les conditions de travail sont meilleures au niveau du salaire, mais aussi pour des congés et en raison de la charge de travail », explique le président du Conseil central Côte-Nord. « Dans le secteur scolaire, l’été, les écoles sont fermées, aux fêtes c’est fermé, il y a des semaines de relâche, ce que les éducatrices n’ont pas. En plus, elles ont un meilleur salaire ». 

Selon Guillaume Tremblay, quand on choisit d’être éducatrice, c’est une vocation. « Donc c’est dur pour elles de quitter leur milieu pour aller vers autre chose », dit-il. « Mais, étant donné qu’il y a le secteur scolaire, ça compense un peu pour ce qu’elles veulent faire dans la vie ». 

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