Un enfant agressé dans une garderie de Havre-Saint-Pierre

Miguel Côté a reçu sa sentence, lundi, au Palais de justice de Sept-Îles. Photo Sylvain Turcotte
Un ex-résident de Havre-Saint-Pierre a plaidé coupable d’avoir eu des contacts sexuels avec un enfant d’à peine 3 ans, dans la garderie en milieu familial opéré par sa mère.
Les faits se sont déroulés il y a près de trois ans. Miguel Côté avait à ce moment 18 ans. La sentence a été rendue lundi, au Palais de justice de Sept-Îles.
L’homme, qui réside maintenant à Montréal, écope d’une sentence de deux ans moins un jour à purger dans la collectivité. Il aura ensuite trois ans de probation.
De plus il devra faire 240 heures de services communautaires. Il se voit aussi inscrit au registre des délinquants sexuels pour 20 ans.
Miguel Côté ne pourra se trouver dans un parc/terrain de jeu ou une piscine publique si des personnes de moins de 16 ans s’y trouvent ou pourraient y être. Il ne pourra occuper un emploi ou faire du bénévolat s’il peut être en position d’autorité à l’endroit de jeunes de moins de 16 ans. Il ne peut se présenter à Havre-Saint-Pierre.
Peine insuffisante, selon la mère
La mère de la jeune victime considère que Miguel Côté a peu de conséquences du fait qu’il a impacté leurs vies depuis trois ans.
« Il est sentencé, c’est ça le plus important. Malheureusement, j’aurais voulu qu’il fasse 14 ans de prison minimum, mais la justice n’est pas rendue là », a-t-elle dit aux médias.
Elle aurait voulu qu’il purge sa peine derrière les barreaux et non dans la collectivité. Lors de sa présence en Cour, plaidant coupable, Miguel Côté a dit qu’il s’excusait pour ses actes et qu’il espère se racheter auprès de la société.
« J’en ai rien à foutre de ces excuses. On ne lui pardonnera jamais », a mentionné la mère.
La procureure de la Couronne, Me Ariane Gasse-Lapierre, a salué le courage de la femme qui s’est adressée à la Cour, « de venir dire les conséquences sur sa vie, et sur la vie de ceux autour d’elle. »
Miguel Côté écope du maximum pour la probation et les heures de services communautaires. « Il a aussi plusieurs restrictions drastiques », a mentionné l’avocate du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).
« C’est un gros soulagement la conclusion, pour protéger la société et enlever un poids lourd sur l’enfant. La garderie doit être un endroit pour que l’enfant se crée des souvenirs, se développe », a-t-elle dit.
En reconnaissant sa culpabilité, Miguel Côté aura évité un long processus judiciaire, qui aurait amené l’enfant à témoigner.
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