Les travailleuses en CPE de la Côte-Nord manifestent dans plusieurs rassemblements de quartiers, jeudi, afin de dénoncer la lenteur de leur négociation avec Québec.
« Devant le manque d’intérêt du gouvernement à accélérer la cadence, cette deuxième journée de grève dans toutes les régions du Québec vise à faire comprendre l’importance d’améliorer les conditions de travail et les salaires dans ce secteur particulièrement touché par la pénurie », indique le Conseil central Côte-Nord, qui représente environ 300 travailleuses d’une dizaine de CPE de la région.
Le milieu des centres de la petite enfance souffre d’une pénurie de main-d’œuvre, autant au niveau des éducatrices que du personnel de cuisine et de l’administration.
Les travailleuses demandent une charge de travail moins lourde, une meilleure rémunération pour assurer l’attraction et la rétention, des primes de disparité régionale dans certaines régions éloignées et des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants.
À ce propos, elles réclament entre autres des ratios bien balisés et respectés entre le nombre d’éducatrices et d’enfants, ainsi qu’un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers.
« Le gouvernement a une stratégie déplorable », dénonce François Marceau, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de CPE de Sept-Îles. « Il laisse traîner la négociation alors qu’il est urgent d’implanter des solutions ambitieuses pour freiner la pénurie dans les CPE de la région. Il devra expliquer aux parents pourquoi il refuse d’en faire plus pour s’assurer de bonifier nos conditions de travail. »
Cette journée de grève est la deuxième exercée d’un mandat de cinq jours obtenu à la fin de 2024.
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