CHRONIQUE LHJMQ | Quel avenir pour les Américains à Baie-Comeau?

Mikaël Lalancette signe une chronique à toutes les deux semaines sur la LHJMQ. Photo archives
Le jour où des joueurs américains vont débarquer en masse à Baie-Comeau n’est peut-être pas encore arrivé, mais ça n’a pas empêché le Drakkar d’embaucher un espion chez nos voisins du sud dans les derniers jours.
La nomination de l’ex-pilote des MAINEiacs de Lewiston, Ed Harding, comme recruteur du Drakkar au pays de Donald Trump a piqué ma curiosité et j’ai lâché un coup de fil au grand patron du club, Jean-François Grégoire, pour en discuter.
Mentionnons d’abord et avant tout que le Drakkar est l’une des équipes qui a le plus profité du changement de règlementation en première division de la NCAA.
La formation nord-côtière a rapatrié quatre produits de la BCHL, ce circuit de la Colombie-Britannique où se réfugiaient plusieurs Québécois pour ne pas perdre leur admissibilité dans les universités aux États-Unis.
Les cas de Charles Béland, Samuel Boisvert, Evan Bellamy et de l’Américain, Skogen Schrott, inspireront-ils d’autres joueurs à choisir Baie-Comeau dans les prochaines années?
Il est encore trop tôt pour le savoir, mais Jean-François Grégoire tenait mordicus à s’implanter en territoire américain.
C’est finalement une recommandation de son adjoint, Mario Durocher, qui l’a mené vers Harding, un homme de hockey d’expérience associé aux Huskies de l’Université Southern Maine pendant plusieurs années. «Et il était surtout très intéressé à travailler avec nous en plus, je suis bien content», de dire le DG du Drakkar.
La stratégie du club de Baie-Comeau est simple : «rester sur un pied d’égalité» avec les autres formations du circuit. «On peut être attrayant, persiste-t-il à dire. On l’a démontré dernièrement avec les nombreux joueurs de la BCHL. Le marché est ouvert.»
Selon Jean-François Grégoire, les 18 équipes de la LHJMQ sont encore loin de pouvoir crier victoire, celles-ci ne récoltant que des grenailles sur le marché américain par rapport aux ligues de l’Ontario et de l’Ouest.
«Je ne pense pas que les valves soient ouvertes, reconnaît-il. Mais les joueurs qui ont le potentiel d’aller jouer dans la NCAA n’ont plus besoin de s’expatrier dans la BCHL et les autres circuits, et on peut être attrayants pour eux.»
Si des joueurs évoluant dans le territoire appartenant à la LHJMQ aux États-Unis devaient s’intéresser un jour au circuit Cecchini, le Drakkar pourra compter sur Ed Harding, qui dirige une académie de hockey de la Nouvelle-Angleterre.
Je continue de penser que c’est un mirage de croire que le circuit Cecchini deviendra séduisant aux yeux des Américains tant et aussi longtemps qu’il ne s’implantera pas dans une ou deux villes américaines.
Et le bassin de joueurs actuel ne permet pas une telle expansion.
Étoile de la semaine à… Sam Oliver des Voltigeurs de Drummondville qui approche le plateau des 50 buts à 20 ans.
Deux minutes de pénalité à… Saint-Jean. Si les Sea Dogs ratent les séries, on se souviendra longtemps de l’avance de 4 à 1 perdue contre le Drakkar samedi dernier…