Pour un changement de garde à l’OBV Manicouagan

Une rencontre publique s’est tenue le 12 février pour se mobiliser sur la gestion de l’eau et la protection des écosystèmes dans la Manicouagan. Photo Facebook
Une quinzaine de personnes ont participé, mercredi soir, à une rencontre stratégique de mobilisation, au sujet de la gestion de l’eau et de la protection des écosystèmes dans la Manicouagan. L’initiateur de la rencontre est le collectif Pour un OBV fonctionnel dans la Manicouagan, qui déplore le manque de transparence au sein de l’OBV du secteur dont le budget avoisinerait les 250 000 $, annuellement.
Les ennuis avec l’Organisme des bassins versants Manicouagan (OBVM) ne dateraient pas d’hier et seraient connus du Regroupement des OBV du Québec (ROBVQ). Un représentant aurait d’ailleurs assisté à la rencontre publique d’hier.
En mai 2023, la Ville de Baie-Comeau suspendait son financement à l’OBVM, car celui-ci n’était pas en mesure de remplir ses obligations en matière de suivi des lacs. L’organisme avait d’ailleurs affirmé relancer ses activités progressivement à la suite d’une « restructuration », selon un communiqué de presse daté du 23 mai 2023.
« La Ville de Baie-Comeau a mis une croix depuis longtemps sur l’OBVM » a dit le représentant du collectif Pour un OBV fonctionnel dans la Manicouagan, Philippe C.-Boudreau. « Du côté du ministère de l’Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs, le financement est suspendu », a-t-il prétendu, en entrevue avec le Journal, déplorant un historique de gaspillage de fonds publics.
En deux ans, environ 500 000 $ auraient été remis à l’organisme, selon ses évaluations.
Un groupe formel a été constitué à la suite de la rencontre. Un plan de match se dessine.
« On a choisi une voie qui n’est pas nécessairement celle que j’aurais préconisée, mais qui est une bonne première étape. On fait le pari qu’au moins une partie des administrateurs actuels se sent mal prise dans cette situation-là et on va leur tendre la main », a résumé M. Boudreau.
Des membres feront des approches pour « tendre la main » aux administrateurs.
« Cela dit, ça vient avec des avertissements et des conditions. La main ne sera pas tendue longtemps, parce que l’objectif est d’avoir un organisme qui fonctionne cet été », a soutenu le représentant du collectif.
« Ça prend absolument un changement de garde à la tête de l’organisme (…) La première préoccupation est de ramener de la transparence et la participation des acteurs de l’eau », a clamé Philippe C.-Boudreau.