Aucun don d’organe réalisé sur la Côte-Nord en 2024

Par Johannie Gaudreault 11:51 AM - 18 février 2025
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Transport d'organes lors d'un don. Photo capture d'écran, Transplant Québec

Il n’y a aucun don d’organe qui s’est réalisé l’an dernier sur la Côte-Nord alors que 551 personnes ont pu être transplantées au Québec grâce aux donneurs décédés et leur famille. C’est ce que dévoile le récent bilan annuel de Transplant Québec, dévoilé le 18 février.

On observe la même situation dans trois autres régions du Québec, soit la Gaspésie-Île-de-la-Madeleine, l’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec.

Dans la région, Transplant Québec a reçu deux références de la part des professionnels de la santé qui ont identifié un donneur potentiel. Il s’agit du deuxième moins grand nombre de références au Québec, après le Nord-du-Québec.

Sur la Côte-Nord, sept personnes étaient en attente d’un don d’organe en 2024. Trois d’entre eux attendent un foie et les quatre autres doivent recevoir un rein.

Toutefois, 10 Nord-Côtiers ont été transplantés durant la dernière année. On cumule 2 greffes de poumons, 1 greffe de foie et 7 greffe de rein.

De plus en plus connu

Selon Transplant Québec, le don d’organes n’a jamais été aussi soutenu depuis 10 ans tant sur le nombre de références (+ 89 %), que sur le nombre de donneurs décédés (+ 20 %), d’organes transplantés (+ 3 %) ou de personnes qui ont pu bénéficier d’une transplantation au Québec (+ 9 %).

« Bien que nos résultats soient positifs, ce sont encore 856 Québécois de trop qui demeurent en attente d’une transplantation salvatrice », déplore la directrice générale de Transplant Québec, Martine Bouchard.

Si le nombre de références en don d’organes augmente, seulement près de 20 % d’entre elles mèneront à un donneur d’organes. La majorité des efforts sont investis pour seulement une fraction des résultats, lesquels ne permettent pas de faire diminuer la liste des personnes en attente d’un organe, se désole Transplant Québec.

En effet, à peine un peu plus de 1 % des décès hospitaliers répondent aux critères stricts permettant un don.

« Ces chiffres soulignent l’urgence d’un changement systémique. Avec un potentiel d’environ 500 donneurs par année pour environ 1500 organes transplantables, nous en sommes seulement au tiers des possibilités. Pourtant, malgré les progrès réalisés au fil des ans, les statistiques nous rappellent l’ampleur du travail qu’il reste à accomplir », accentue Martine Bouchard.

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