La caserne Marquette n’est pas terminée

Les pompiers devront encore patienter avant de mettre les pieds dans la nouvelle caserne du secteur Marquette. Les travaux sont mis sur pause, le temps que la Ville de Baie-Comeau retourne en appel d’offres. 

« On a eu récemment des problématiques avec l’entrepreneur qui a à réaliser les travaux. Par-dessus cela, il est arrivé la question de la décontamination. Ça a pris des services professionnels en architecture, en ingénierie », explique d’entrée de jeu le directeur général de la Ville, François Corriveau. 

« Le bâtiment n’était pas prêt à recevoir ça. Il y a eu des travaux qui ont été faits à l’intérieur. Il y a eu des accidents de travail au niveau de coupes de fils d’électricité, de téléphonie et Internet, qui ont retardé », dit-il. 

Il faut donc savoir qu’en raison du dépassement des coûts, qui s’élève à plus de 20 % du contrat initial, la Ville de Baie-Comeau a l’obligation d’aller en appel d’offres à nouveau. 

« Au cours des prochaines semaines et prochains mois, les entreprises de la région seront appelées à soumissionner à nouveau sur la finalisation des travaux sur le 16, Roméo-Vézina », indique M. Corriveau. 

Ce dernier ne peut donc se prononcer sur la nouvelle échéance. « On ne sait pas combien de temps ça va prendre. »

Lorsque le contrat sera accordé au terme de l’appel d’offres, « toute la finalisation intérieure du bâtiment » sera réalisée. 

Une coupe accidentelle 

Lors de l’excavation pour la mise en place des caniveaux, il y aurait eu un sectionnement accidentel de câbles électriques.

« Pendant les travaux, on nous a demandé d’avoir un endroit pour laver les camions. Ça amène un extra, on doit faire des caniveaux au plancher. C’est en faisant ces caniveaux-là qu’on a coupé une tranchée électrique de la caserne », explique d’abord le chargé de projet, Jean-François Beaulieu, de Construction Gérard Murray, entreprise baie-comoise responsable des travaux.

Selon ce qu’il explique, cette coupure « ne changeait pas grand-chose », parce qu’en mettant en place les caniveaux, il fallait déplacer les fils en question.

« Qu’on les coupe ou pas, ce n’est pas ça qui faisait la [différence]. En coupant la dalle, on a vu qu’il y avait des fils qui passaient en dessous de la dalle. On avait une bonne idée qu’ils passaient là, mais on ne savait pas à quelle profondeur. […] On a fait notre possible pour ne pas toucher à ces fils-là, mais on ne pouvait pas faire mieux que ça », poursuit M. Beaulieu. 

Cette situation a occasionné une coupure d’électricité.

Au moins un an 

Selon Jean-François Beaulieu, on pourrait attendre encore au moins un an avant d’assister à la livraison de la caserne. 

« On est dans une situation extrêmement complexe dans le cadre de la finalisation de ce projet, qui date depuis près de 7-8 ans. Les enjeux ont été nombreux. Nos pompiers sont d’une patience. On a frappé un mur quand est venu le temps de constater que ça ne sera pas livrable dans les dates attendues », déclare pour sa part François Corriveau.