Il manque une quinzaine de travailleurs à la DPJ Côte-Nord

Par Emy-Jane Déry 12:35 PM - 26 février 2025
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Manifestation de l'APTS sur le boulevard Laure, à Sept-Îles, 26 février 2025. Photo courtoisie

Le syndicat des travailleurs de la protection de la jeunesse presse le gouvernement d’agir pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre qui frappe le domaine sur la Côte-Nord. 

Des membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) manifestent, mercredi, à Sept-Îles.

« Avec seulement une douzaine de salarié·e·s sur une possibilité de 27 au secteur de l’évaluation et de l’orientation de la DPJ, la situation est intenable. La population nord-côtière a droit à des services publics accessibles et de qualité, mais elle en est privée, en raison du manque criant de personnel », dénonce par communiqué Mylaine Larocque, présidente de l’APTS de la Côte-Nord.

Il n’est pas possible d’avoir recours à de la main-d’œuvre indépendante dans ce secteur d’activité, puisque la loi lui interdit d’accomplir des actes professionnels essentiels en évaluation, précise l’Alliance. 

« Résultat : les besoins demeurent criants et la charge de travail s’intensifie pour les équipes en place, devenant rapidement de la surcharge », déplore-t-on. 

L’Alliance demande que des conditions de travail attrayantes soient offertes pour inciter les professionnels et techniciens à venir s’établir sur la Côte-Nord. 

« Malgré l’urgence, le gouvernement refuse toujours de négocier des mesures adaptées aux réalités régionales et de mettre en place des incitatifs pour retenir la main-d’œuvre sur la Côte-Nord », accuse l’Alliance. « Pire, il fait traîner les travaux d’un comité paritaire, pourtant prévu dans la dernière convention collective afin de résoudre ces problèmes de main-d’œuvre en régions éloignées. »

Pour garantir des conditions de vie « équitables » sur la Côte-Nord, l’APTS demande l’octroi de primes pour compenser le manque d’accessibilité aux ressources et un coût de la vie plus élevé. On veut aussi pouvoir ainsi concurrencer les entreprises minières et privées qui offrent des salaires qualifiés de « très attirants », par l’Alliance. 

Le syndicat propose aussi la mise en place de mesures favorisant de l’accessibilité à des logements adéquats, des places réservées en garderies, ainsi que des droits de sortie des lieux éloignés, par exemple.