En matière de travailleurs étrangers temporaires, la Côte-Nord est une exception à la règle, dit la MRC de Manicouagan.
« On veut faire pression sur le gouvernement, parce qu’autant dans la Manicouagan, qu’en Haute-Côte-Nord, dans la Minganie ou à Sept-Rivières, sans les travailleurs étrangers temporaires, beaucoup de nos entreprises seraient obligées de fermer », déclare Marcel Furlong.
Le préfet de la MRC de Manicouagan s’inquiète de l’impact des nouvelles mesures visant à réduire le recours au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), annoncées par les gouvernements du Québec et du Canada.
On peut lire, dans une résolution adoptée à la MRC le 19 février, que « ces mesures sont grandement préjudiciables pour un grand nombre d’organismes, de commerces et d’industries de la Côte-Nord ».
La même résolution a été adoptée par l’Assemblée des MRC de la Côte-Nord.
Les secteurs des pêches, de l’agriculture et du tourisme ont recours aux travailleurs étrangers temporaires.
« La pénurie de main-d’œuvre touche tout le Québec, toutes les régions. […] Je comprends qu’on veuille relativement limiter l’immigration, mais il faut faire des choix », souligne M. Furlong.
« Nous avons surtout parlé avec des [entreprises] dans l’industriel et il y a une inquiétude qui est assez forte », poursuit-il.
Ce dernier rappelle que la Côte-Nord est la seule région où la population est restée stable entre 2022 et 2023, et qu’elle doit faire appel de façon importante à la main-d’œuvre indépendante.
Dans sa résolution, la MRC de Manicouagan « demande aux gouvernements provincial et fédéral, à ce que la Côte-Nord ne soit pas soumise aux modifications apportées au PTET, et qu’à cette fin, elle soit considérée comme une région d’exception ».