Une deuxième Expédition des Premières Nations pour le maire de Franquelin

Par Lucas Sanniti 6:00 AM - 26 février 2025 Initiative de journalisme local
Temps de lecture :

Victor Hamel, maire de Franquelin, lors de l’Expédition des Premières Nations, en 2024. Photo archives, courtoisie

L’édition 2025 de l’Expédition des Premières Nations réunira Autochtones et allochtones des quatre coins du Québec, pour un parcours de plus de 1000 km dans le Nitaskinan atikamekw. Le maire de Franquelin, Victor Hamel, relèvera le défi pour une deuxième fois.

« Je suis très fébrile, ça fait quand même quelques semaines que l’on prépare ce départ et je crois que les participants qui sont là y sont pour les bonnes raisons », a-t-il dit, en entrevue avec le Journal.

L’Expédition des Premières Nations est une excursion en motoneige effectuée par des dizaines de participants, dans le but de promouvoir la réconciliation entre les peuples.

Cette année, les motoneigistes se réuniront en Mauricie, en territoire atikamekw.

Aux sources

Le parcours est réduit de plus de la moitié par rapport à l’année précédente, mais celui-ci s’annonce beaucoup plus éprouvant.

« Cette année, c’est une formule complètement différente », déclare Victor Hamel. « On est en motoneige hors-piste, vraiment en arrière-terrains. C’est du camping d’hiver avec un poêle à bois. »

Cette approche plus survivaliste reflète le mode de vie traditionnel des peuples autochtones, selon le fondateur de l’Expédition des Premières Nations, Christian Flamand.

Christian Flamand, fondateur de l’Expédition des Premières Nations. Photo courtoisie

« On va dormir à la belle étoile, pour ensuite se diriger dans les communautés, le lendemain, afin de faire revivre les cérémonies de feu sacré, de purification », exprime-t-il. « On est en train de se reconnecter, aussi, à des valeurs que les gens des Premières Nations prônent depuis plusieurs années, dont l’entraide et le respect. »

Coexister

Le projet, fondé en 2023, avait comme fonction de rassembler les peuples, dans un esprit de réconciliation. Pour Christian Flamand, ce parcours commence intérieurement.

« Quand on parle de réconciliation, moi je me disais qu’il faut se réconcilier avec soi-même avant », partage-t-il. « C’est à partir de là que j’ai commencé à peaufiner le projet, dans un cadre plus humain et spirituel, pour commencer une prise de conscience collective, autant auprès de notre histoire qu’envers qui nous sommes en tant que Premières Nations », conclut-il.

« Les gens qui vivent sur le même territoire doivent s’entraider et travailler dans le même sens, tous ensemble », estime quant à lui, Victor Hamel. 

Cette édition compte 38 participants. Le départ se fera à La Tuque, le 26 février. Le cortège de motoneiges se rendra ensuite jusqu’à Manawan, à Opitciwan et à Wemotaci, avant de terminer l’expédition au point de départ, le 1er mars.