CHRONIQUE LHJMQ | Et si le visage du hockey venait de changer?

Mikaël Lalancette signe une chronique à toutes les deux semaines sur la LHJMQ. Photo archives
Comme plusieurs d’entre vous, j’ai été rivé à mon téléviseur tout au long de la dernière Confrontation des 4 nations. On pouvait difficilement demander un meilleur moment que l’affrontement Canada-États-Unis, deux duels qui dépassaient le simple caractère sportif.
Le pari pris par la Ligue nationale de hockey a tellement été réussi qu’il vaut la peine de tirer quelques conclusions à propos de cette compétition de haut niveau.
Primo, l’intensité des parties, en plein temps-d’arrêt qu’on appelait jadis la pause du Match des étoiles, nous a fait réaliser à quel point la cadence des matchs de la saison régulière de la LNH banalise le quotidien des joueurs.
Aucun athlète ne pourrait maintenir une telle intensité pendant une saison de 82 parties, mais quand même. L’implication physique était belle à voir et je ne parle surtout pas des bagarres ridicules du premier match.
Secundo, les élans de patriotisme et de fierté associés au caractère international de la compétition nous ont rappelé à quel point la Ligue nationale avait manqué le bateau en se soustrayant de toute compétition mondiale depuis 2016.
La riche tradition du hockey international — Séries du siècle, Coupes Canada, Jeux olympiques et autres — mérite d’être cultivée.
Tertio, la Confrontation des 4 nations nous a aussi rappelé l’importance des rivalités et des matchs sans lendemain au hockey. On est tellement habitué aux longues saisons et aux séries 4-de-7 qu’on oublie l’intérêt de voir deux équipes en découdre dans un match ultime.
Cela m’amène à parler du calendrier de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ), réduit de quatre parties cette année.
Avec plus des trois-quarts des rencontres d’écoulées à la saison 2024-25, les membres des équipes sont unanimes à dire qu’ils ne sentent pas du tout l’effet de la réduction du calendrier à 64 parties.
Les joueurs et les entraîneurs sont aussi essoufflés qu’à l’époque où la saison de la LHJMQ était constituée de 68 rencontres.
Le temps est-il venu de revoir notre façon de voir notre hockey? Et si on créait de grands rendez-vous intenses plutôt que de multiplier les matchs qui ne veulent rien dire? Prioriser la qualité par rapport à la quantité!
La Confrontation des 4 nations nous a servi toute une leçon. C’est possible de moderniser le hockey.
Étoile de la semaine à… l’Armada de Blainville-Boisbriand. La seule formation montréalaise du circuit Cecchini effectue une belle remontée au classement. Le portrait est ouvert dans l’association ouest.
Deux minutes de pénalité à… Saint-Jean. Plus rien ne va pour les Sea Dogs, les champions incontestés de la loterie du premier choix du repêchage. Leur déconfiture des dernières semaines est telle que les doubles champions de la Coupe Memorial (2011 et 2022) sont en voie de qualifier les Olympiques de Gatineau en séries!