Deux autres journées de grève dans les CPE de la Côte-Nord

Par Lia Lévesque, La Presse Canadienne 8:56 AM - 28 février 2025
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Des marionnettes d'animaux, photographiées dans un service de garde à Langley, en Colombie-Britannique, le 29 mais 2018 LA PRESSE CANADIENNE/Darryl Dyck

Quelque 400 des 1772 Centres de la petite enfance (CPE) au Québec seront touchés par deux journées de grève, les 18 et 19 mars. La dizaine de la Côte-Nord sont du lot.

Il s’agira des quatrième et cinquième journées de grève de ces travailleuses, soit les deux dernières journées de leur mandat de grève, qui en prévoyait cinq au total.

Ces travailleuses sont membres de syndicats rattachés à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui est affiliée à la CSN. Elles avaient déjà débrayé le 23 janvier, ainsi que les 6 et 17 février.

Le litige porte sur les salaires, le fardeau de tâches, des primes pour les travailleuses dans les régions et le soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers.

Les trois autres organisations syndicales concernées par cette négociation nationale ont déjà conclu des ententes de principe avec le gouvernement du Québec et leurs membres les ont même entérinées, dans des proportions allant de 66 % à 100 %. Il s’agit de la Fédération des intervenantes en petite enfance, affiliée à la CSQ, du Syndicat québécois des employé(e)s de service et du Syndicat des métallos, tous deux affiliés à la FTQ.

Ces ententes qui ont été entérinées prévoient des augmentations de salaire de 17,4 % sur cinq ans, comme ça a été le cas pour l’ensemble des employés de l’État, lors de la négociation des secteurs public et parapublic. Les augmentations sont même supérieures dans certains cas. Par exemple, au premier échelon, le salaire d’une éducatrice qualifiée passe de 21,60 $ l’heure à 25,15 $.

La Fédération de la santé et des services sociaux indique que, le 19 mars, lors de sa cinquième journée de grève, elle va consulter ses membres pour savoir s’ils veulent se doter d’un autre mandat de grève, cette fois de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

La représentante du secteur des CPE à la fédération, Stéphanie Vachon, juge que l’offre du gouvernement du Québec qui est sur la table n’est pas suffisante pour convaincre les travailleuses en poste de demeurer dans le réseau et pour y attirer de la relève.

Québec cherche à créer des milliers de places dans les différents services de garde pour répondre aux besoins des parents. Il est aussi aux prises avec une pénurie de travailleuses dans les services de garde.

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