Le manque de gynécologues à Sept-Îles est une embuche de plus dans l’accès aux services de santé pour les femmes de la Côte-Nord, déplore l’organisme à La Source.
À La Source offre des services aux femmes enceintes et aux nouvelles mamans à Sept-Îles et Port-Cartier. De l’hébergement pour celles qui proviennent de l’extérieur et viennent accoucher à Sept-Îles, aux services de doulas, en passant par de l’aide à l’allaitement, À La Source s’y connaît en matière de naissance.
« L’accessibilité des services est une grosse problématique sur la Côte-Nord, déjà, à la base, avec la grandeur du territoire », dit Tania Bond, coordonnatrice de à La Source, à Port-Cartier.
L’annonce de découverture de gynécologue a semé l’émoi, jeudi, auprès d’utilisatrices de l’hébergement prénatal de à La Source.
« Ça crée beaucoup d’insécurité, car déjà, ces gens-là doivent se déraciner de chez eux et encore une fois, on les déracine encore plus loin en leur disant qu’on devra peut-être les amener à Baie-Comeau », explique Mme Bond.
Sage-femme
En novembre 2023, à La Source a relancé un comité visant la mise en place de services de sage-femme sur la Côte-Nord, ce qui est toujours inaccessible à l’heure actuelle.
L’organisme est d’avis que l’ajout de cette option pourrait venir alléger le système de santé, en prenant en charge les femmes qui n’ont pas nécessairement besoin d’intervention par une gynécologue.
« On trouve ça déplorable. Les réductions de services, c’est quelque chose qu’on voit de plus en plus fréquemment (…) On ne comprend pas pourquoi il n’y a pas de démarches qui sont faites pour essayer d’engager ces sages-femmes et venir alléger le système de santé qui a vraiment des problématiques depuis longtemps », dit Mme Bond.
Le poste de sage-femme n’est plus affiché au CISSS de la Côte-Nord. Les coupes budgétaires et l’intégration à Santé Québec n’aideraient pas à faire progresser le dossier.
Reste que les sages-femmes demeurent une denrée rare, partout en province.
« Dans la dernière année, deux sages-femmes nous ont approchés pour savoir où en était le projet sur la Côte-Nord. Il y a une étudiante qui nous a fait part de son intérêt à venir travailler ici après ses études », indique Mme Bond. « On perd des possibilités en augmentant les délais », a-t-elle déploré.