Grève des CPE : Baie-Comeau appuie les revendications

Une trentaine de représentants a occupé la salle du conseil de Baie-Comeau lors de la séance, qui s'est tenue le 17 mars au soir. Photo Karianne Nepton-Philippe
Le syndicat des travailleurs et travailleuses des CPE de la Manicouagan est allé chercher l’appui de la Ville de Baie-Comeau, en cette période de grève et de négociations avec le gouvernement.
Une trentaine de représentants a occupé la salle du conseil de Baie-Comeau lors de la séance, qui s’est tenue le 17 mars au soir.
« On vous appuie. Chaque fois qu’on a eu à faire des interventions, on dit qu’on a beau attirer des compagnies, on doit avoir des garderies ou des logements », a déclaré le maire Michel Desbiens.
Notons que deux journées de grève nationale se tiennent les 18 et 19 mars prochain dans plus de 400 CPE au Québec et Baie-Comeau sera au rendez-vous.
« Mardi et mercredi, nous ferons la 4e et la 5e journée de grève, dit le président du Conseil central Côte-Nord – CSN, Guillaume Tremblay. Vous savez, les CPE au Québec, c’est un joyau. C’est un joyau pour les municipalités, comme la Ville de Baie-Comeau, qui veulent se déployer sur le plan économique. Pas de CPE, ça nuit pour énormément pour attirer de nouvelles familles. »
Plus que le salaire
Pour Jessica Houde, présidente du syndicat des travailleurs et travailleuses des CPE de la Manicouagan, les négociations vont plus loin que d’obtenir un meilleur salaire. « On demande aussi d’avoir quelque chose pour nos enfants à besoins particuliers. On les oublie présentement. »
« Au-delà de construire des bâtiments, ça prend du personnel pour accueillir les enfants chaque matin et c’est là que le bât blesse. Les conditions de travail ne sont pas au rendez-vous. Ça fait deux ans que les éducatrices et le personnel de CPE n’ont pas de convention collective. On parle aussi de salaires d’entrée ou qui tournent autour de 19 $ de l’heure pour prendre soin de nos enfants », lance pour sa part Guillaume Tremblay.
Selon les syndicats, le gouvernement persiste à porter plusieurs demandes de recul à la table de négociation. Parmi leurs demandes, notons une charge de travail moins lourde, une meilleure rémunération pour assurer l’attraction et la rétention ainsi que des primes de disparité régionale pour les employés des régions éloignées.
« On sort d’un blitz de négociations qui a duré toute la fin de semaine et le gouvernement, pour palier à la pénurie de personnel, nous demande de faire 40 heures par semaine. Donc, la majorité du temps, d’être au CPE, c’est sa façon à lui de penser qu’on va trouver des éducatrices », indique Jessica Houde.