La nouvelle directrice générale du Musée de la Côte-Nord, Melissa Lacroix, croit qu’une utilisation judicieuse de la technologie pourrait être l’une des clés pour assurer un intérêt envers le patrimoine nord-côtier.
Depuis mars, Melissa Lacroix souligne dix ans de travail au sein du Musée de la Côte-Nord et du Vieux-Poste de Sept-Îles.
Détentrice d’un baccalauréat en archéologie de l’Université Laval, elle s’est dévouée au patrimoine en tant que guide-interprète au Vieux-Poste, ainsi qu’à sa coordination, avant de remplir plusieurs rôles au sein du Musée.
Directrice générale depuis le 3 mars, la passionnée d’archéologie de 27 ans estime que trouver un équilibre entre le patrimoine et la technologie, tout en restant près de ses racines, pourrait être une solution pour retenir l’attention de publics plus jeunes.
« La technologie, on doit s’en servir pour nous aider à pallier un problème », avance la directrice. « On ne doit pas remplacer ce qui fonctionne déjà. »
En ce sens, l’élaboration de différentes façons de présenter l’histoire, que ce soit par des expériences interactives, des contenus audiovisuels ou la numérisation d’artéfacts serait un outil utile pour offrir de nouvelles expériences. Une mission que la nouvelle exposition permanente, Côte-Nord – Des kilomètres de temps, remplit à merveille, selon Melissa Lacroix.
« Il faut réussir à aller chercher les personnes qui ne sont pas forcément habituées à aller au Musée. Pour ça, il faut essayer de se mettre à la place de ces personnes-là », croit la directrice générale. « Je ne peux pas parler pour toute ma génération, mais je pense que de plus en plus, il y a ce désir de mieux se connaître, connaître notre histoire, notre patrimoine, notre identité. Il faut miser là-dessus. »
Diversifier ses revenus
Ayant longtemps œuvré dans le milieu muséal, Melissa Lacroix est bien au fait des enjeux de financement qui touchent le milieu culturel.
« Je ne dirais pas qu’il faut s’inquiéter, mais il faut s’en préoccuper », signale-t-elle.
Avec notamment la fin de la gratuité pour le premier dimanche du mois dans tous les musées de la province, diversifier les sources de financement du Musée de la Côte-Nord est l’un des enjeux que Melissa Lacroix compte prioriser dans son mandat.
« C’est de miser sur nos sources de revenu autonome, donc faire rentrer plus de personnes au musée », avance-t-elle. « On a plein de partenariats, déjà, mais il faudrait les renforcer et aussi essayer d’en trouver des nouveaux, par exemple avec la communauté innue. »
Le Vieux-Poste de Sept-Îles a déjà collaboré avec la Société de Développement Économique de Uashat mak Mani-utenam (SDEUM), en proposant des activités qui réunissaient des artisans de la communauté pour offrir des ateliers.
Melissa Lacroix espère pouvoir développer des partenariats similaires à l’avenir.