Un premier centre canin en Haute-Côte-Nord

Par Renaud Cyr 12:00 PM - 18 mars 2025
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Bryan Martel-Hovington a démarré le premier centre canin dans la région, qui aura bientôt une pension pour chiens. Photo Renaud Cyr

Bryan Martel-Hovington est revenu chez lui la tête pleine de projets après avoir suivi une formation d’intervenant canin à l’automne. Il a décidé d’ouvrir un centre canin, une première dans la région.

Les chiens sont arrivés en coup de vent dans la vie du sympathique Escouminois rencontré par le Journal sur le lieu du centre canin.

« J’ai adopté mon chien en 2022. Ça ne m’a pas pris longtemps que j’ai eu la piqûre pour développer mes connaissances en intervention chez les chiens », raconte Bryan Martel-Hovington.

L’intervenant fait savoir que quelques services pour les chiens existent en Haute-Côte-Nord comme des gardes à court terme, mais rien de l’ampleur de son centre canin dans lequel il veut offrir une panoplie de services pour les propriétaires et une pension pour leur chien.

Accompagnement personnalisé

La formation que l’intervenant a suivie à l’École de formation des intervenants canins du Québec à Laval était axée davantage sur le renforcement positif par le jeu et l’activité. C’est la méthode qu’il compte appliquer dans son centre.

« C’est un milieu qui n’est pas encore très réglementé et les formations ne sont pas toujours alignées de la même façon », décortique-t-il.

« D’autres formations vont axer sur la dominance comme par exemple César, mais on peut tomber sur une technique qui ne fonctionne pas avec le chien », ajoute-t-il.

Parmi son éventail de services, l’intervenant offre un accompagnement personnalisé adapté à chaque chien toujours dans le but de « trouver des solutions » aux potentiels problèmes.

Ça jappe

Ces potentiels problèmes, Bryan Martel-Hovington les a vécus de près durant sa formation où les inscrits devaient prendre en charge un chien de refuge.

« Ce sont des chiens qui ont été abandonnés et qui ont souvent des problèmes comportementaux, et on travaille ça avec eux tout au long de la formation. À la fin, on voit bien l’évolution de ce qui a fonctionné ou non », souligne-t-il.

Pour les chiens dits « normaux », le jappement excessif est souvent l’irritant le plus commun chez les propriétaires.

« En général, ce que je vois le plus, ce sont des problèmes de chiens qui jappent de manière excessive et des problèmes de réactivité aux autres chiens ou aux humains », fait savoir l’Escouminois.

Ce dernier estime que ces extériorisations sont souvent le fruit d’une source de stress ou d’inconfort qu’il prend le temps d’évaluer avec les propriétaires.

« Ce qui nous dérange en tant qu’humain, c’est la réaction du chien. Sa réaction peut provenir d’un problème plus profond que ça, et si on essaie juste de l’empêcher de japper le chien va continuer d’extérioriser d’une autre façon », dit-il.

Comportement et éducation

Le comportement et l’éducation vont de pair, aux dires de l’intervenant, qui en a fait ses principaux accents pour les activités de son centre.

« Ça va un peu ensemble, car souvent pour travailler les problèmes de comportements des chiens, on lui montre des trucs et on fait des activités avec lui », souligne-t-il.

Le fondateur du centre canin Mayan approche donc l’apaisement de nos amis sur pattes par l’identification de leurs signaux.

« C’est important de les comprendre. Après, on peut montrer des manières de travailler avec le chien par la suite pour qu’il soit moins incontrôlable et énervé », analyse-t-il.

Le chenil du centre pourra accueillir entre 4 à 6 chiens. Photo iStock

Des condos pour chiens

À cela s’ajoute un projet de chenil, un gros morceau qui reste à accomplir pour le centre, mais qui « va venir éventuellement », dévoile M. Martel-Hovington.

Une fois construit en annexe, il y aura trois petites unités fermées et une grande pièce qui pourront accueillir de quatre à six chiens. « J’aimerais offrir un service de pension avec des séances d’enrichissement avec les chiens, des occasions pour développer la socialisation et des cours de groupe », annonce-t-il.

Ce dernier vise l’été pour la construction du chenil, et parle de durées de séjour qui seront au gré des propriétaires de chiens.

Pour l’instant, Bryan Martel-Hovington est ouvert aux chiens de tous les âges, mais pas de toutes races.

« Les seuls que je ne peux pas accueillir avec les assurances sont les races dangereuses, comme le pitbull, le doberman ou les rottweilers », révèle-t-il.

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