Le syndicat de la Côte-Nord dit non à la privatisation

Photo Anne-Sophie Paquet-T
La grogne monte sur la Côte-Nord contre le projet de loi 69.
Alors que la région produit une grande partie de l’électricité québécoise, ses travailleurs et citoyens craignent de voir les tarifs grimper et des emplois disparaître.
Face à ce qu’ils considèrent comme une menace pour l’avenir énergétique du Québec, les syndiqués d’Hydro-Québec appellent à une mobilisation massive ce samedi.
Le 22 mars à 13h, des citoyens et travailleurs syndiqués manifesteront dans plusieurs villes du Québec pour dénoncer le projet de loi 69, qui ouvre la porte à la privatisation partielle d’Hydro-Québec.
Sur la Côte-Nord, les rassemblements auront lieu devant les bureaux de la FTQ à Baie-Comeau (rue Mingan) et sur le boulevard Laure à Sept-Îles.
Billy Leonard, président syndical des employés de métier d’Hydro-Québec pour la région de la Côte-Nord, affirme que cette réforme menace tant l’accès universel à l’électricité que son coût abordable pour les citoyens.
« La Côte-Nord produit 35 % de l’électricité québécoise et si le privé entre dans le marché, les tarifs vont grimper », exprime-t-il au journal Le Manic.
Indigné, le président régional souligne que « Hydro-Québec appartient aux Québécois, pas aux multinationales et ce projet de loi risque de briser un équilibre qui profite à toute la population ».
Il critique également le rôle du député de la CAQ, Yves Montigny, qui soutient le projet sans, selon lui, consulter adéquatement la population. « On parle de consultations publiques, mais tout est déjà décidé », déplore M Leonard faisant référence à la Tournée Vision Énergie.
« Notre propre député est prêt à vendre notre ressource au privé, et ça, c’est inacceptable », insiste-t-il.
Le syndicat appelle l’ensemble des citoyens, pas seulement les employés d’Hydro-Québec, à rejoindre la mobilisation. « Cet évènement est pour tout le monde et l’électricité est un bien public qu’il faut protéger », dit-il.
« Si on laisse le privé mettre la main dessus, on va tous payer le prix » conclut M Leonard.
Au moment d’écrire ces lignes, le député de René-Lévesque Yves Montigny n’avait pas répondu à nos questions.