Dès le 15 juin, Louis Houde enfourchera sa moto pour un périple unique le long de la route 138. Son objectif : réaliser un documentaire de 52 minutes sur cette route mythique et les habitants qui la font vivre.
« Ça fait longtemps que je pense à faire un documentaire, mais je n’avais pas de sujet précis », explique le producteur, réalisateur et scénariste.
« Cette année, j’ai décidé que ça serait sur la 138 parce que même si ce n’est pas la route la plus longue au Québec, c’est quand même celle qui couvre le plus de territoire. […] Donc, je ne pouvais pas trouver mieux comme sujet pour aller rencontrer les gens et raconter des histoires. »
Louis Houde n’est pas un inconnu dans le monde de l’image. Développeur web depuis 1994, il pratique la photo et la vidéo en amateur depuis une vingtaine d’années. Passionné par la réalisation de courts-métrages, il passe aujourd’hui à une nouvelle étape avec ce premier documentaire d’envergure.
À la rencontre des habitants
Le film se veut être une exploration humaine et culturelle, articulée autour de portraits d’artistes, de conteurs et de travailleurs qui jalonnent la route 138. « Le film se divise en trois parties, mais ce ne sera pas trois parties consécutives. Des interviews, il va y en avoir par secteur », précise-t-il.
« Chaque fois que je vais rencontrer une ou deux personnes, je vais repartir à moto et il va y avoir une voix off là-dessus. Il va y avoir une réflexion sur ce qu’on vient de me dire. »
Actuellement, trois intervenants sont confirmés, mais l’équipe, composée de M. Houde, Diane Blouin, directrice photo, et Julian Korbl, qui réalise la musique originale du film, recherche encore une vingtaine de participants.
« On laisse beaucoup de place à l’improvisation, puis aux rencontres. Donc si je rencontre des gens en voyage qui me raconte des trucs vraiment super intéressants, on va sûrement les incorporer aussi dans le film », confie le producteur.
Une réalisation ambitieuse
Le tournage, qui s’étendra jusqu’au 31 juillet, sera une véritable prouesse technique. Louis Houde s’équipera de plusieurs caméras, dont des modèles à 360 degrés installés sur sa moto, ainsi que d’un drone pour capturer des images en hauteur.
Le montage, prévu sur quatre mois, s’annonce tout aussi intense. « On va filmer probablement au-dessus de 600 minutes, peut-être un peu plus. Ça va prendre à peu près 4 mois temps plein pour faire le montage. Pour donner une idée, 1 minute de film, ça représente 1 heure de tournage, qui représente 10 heures de montage », explique-t-il.
Si le documentaire trouve son inspiration sur les routes du Québec, son ambition ne s’arrête pas aux frontières provinciales. Louis Houde souhaite le présenter dans des festivals internationaux, en ciblant un public francophone et francophile.
De plus, Baie-Comeau occupera une place centrale dans son projet, tant par la richesse de ses habitants que par son positionnement géographique. « C’est sûr qu’on va être un peu plus longtemps à Baie-Comeau, ça sera un point central du documentaire », conclut M. Houde.