Mère Nature et les conditions météorologiques ayant été fort capricieuses, ce n’est que ce matin que le Drakkar s’est envolé vers l’île du Cap-Breton, en vue de la poursuite de sa série l’opposant aux Eagles, qui attendaient de pied ferme. La troupe de Louis Robitaille s’est aisément emparée des honneurs du match numéro trois, signant une victoire définitive de 5-1. Baie-Comeau est cependant toujours aux commandes de la série 2-1.
Une première période typique
Dès le coup de départ du premier vingt, les deux équipes reprennent visiblement là où elles avaient laissé suite aux deux premières rencontres à Baie-Comeau. Les coups de sifflets laissent place au brasse-camarade et les mises en échec puissantes sont distribuées de part et d’autre. Des séquences classiques des séries éliminatoires à faire saliver les amateurs.
En zone ennemie, le jeu des Eagles ressort davantage, réussissant à amasser des tirs cadrés consécutifs sur des présences soutenues; chose que le Drakkar n’est pas en mesure de faire de son côté. L’équipe locale est la première à s’inscrire au pointage, grâce à un tir parfait de Cole Burbidge en avantage numérique.
Une deuxième catastrophique pour Baie-Comeau
Dès les premières minutes du second tiers temps, les Eagles parviennent à tripler cette avance d’un but, mettant déjà le Drakkar dans l’eau chaude. Romain L’Italien puis Lucas Romeo font bouger les cordages. Se retrouvant à nouveau en désavantage numérique moins de deux minutes plus tard, Baie-Comeau parvient à souffler un peu et profite d’une chance sur un plateau d’argent lorsque Matyas Melovsky marque sur une échappée.
Les réjouissances nord-côtières sont cependant de courte durée. Au moment où l’infraction aux visiteurs prend fin, Jacob Newcombe redonne une avance de trois buts à son équipe. Lorsque le défenseur Brayden Schmitt est chassé en fin d’engagement pour avoir retardé la partie, le Drakkar se voit offrir gratuitement l’opportunité de resserrer l’écart en vue de la troisième période. Néanmoins, non seulement l’attaque massive ne parvient pas à provoquer de chance de marquer, mais les Eagles marqueront un cinquième but, avec une trentaine de secondes à jouer. À elles seules, ces quelques minutes illustrent bien l’allure du match.
La période ultime sera sans histoire. Malgré un Drakkar affichant onze tirs cadrés contre cinq au cours de ces vingt dernières minutes, bien peu de choses laissaient présager des espoirs de remontée.
Les détails rapportent
Au bout du compte, les Eagles ont été en mesure de connaître du succès à peu près partout. Les cinq filets ont été inscrits de la zone payante de manières différentes. Un joueur disponible au centre en avantage numérique, une coupure dans l’enclave sur une descente en possession de la rondelle, une déviation habile d’un tir de la ligne bleue, une complétion d’un joueur qui fonçait au filet… Bref, on en a vu de toutes les couleurs.
Inversement, le Drakkar n’a jamais été en mesure de répliquer de la sorte. Entre autres, notamment en raison de quatuors très étanches en défensive, les jeux de puissance nord-côtiers ont été confinés à la périphérie tout au long du match. Les passes n’étaient pratiquement jamais complétées en zone dangereuse et les tirs de loin étant souvent bloqués par les adversaires devant leur gardien de but.
À cet effet, bien qu’il n’a pas été un facteur déterminant dans l’issue du match, le gardien Jakub Milota a fait son entrée dans la fosse aux lions. En raison des statistiques impressionnantes de son coéquipier Alexis Cournoyer depuis son acquisition (moyenne de buts alloués de 1,82 et taux d’efficacité de ,942 en 21 matchs), il était tout naturel que celui-ci amorce la série. Après deux sorties moins convaincantes, Louis Robitaille a changé son fusil d’épaule et a confié le filet au tchèque de 19 ans. Fort à parier que ce dernier sera de nouveau en uniforme pour le quatrième match de la série, disputé demain soir.
La troupe de Jean-François Grégoire aura donc bien peu de temps pour mettre cette rencontre derrière elle et préparer la prochaine. Considérant l’issue du match d’aujourd’hui, une cinquième rencontre est ainsi confirmée à Sydney, étant donné que la série se joue au format 2-3-2, en raison de la distance séparant les deux villes.