L’acceptabilité sociale sera au cœur des priorités du nouveau chef de la direction de Métaux Torngat, Yves Leduc.
L’entreprise a pour projet de développer une mine de terres rares dans le nord du Québec et une usine de séparation des terres rares à Sept-Îles, dans le parc industriel Vigneault, qui comprendrait un parc à résidus.
Pour Yves Leduc, l’acceptabilité sociale sera l’élément le plus important, mais aussi le plus difficile à obtenir.
« On ne peut avancer sans travailler avec toutes les communautés impliquées. Un projet comme celui-là a des implications qui soulèvent toutes sortes de questions au niveau environnemental ou social », a-t-il affirmé, en entrevue avec Le Nord-Côtier. « J’ai aussi la conviction que le feedback des communautés est critique à la qualité du projet. Les gens qui habitent à Sept-Îles en savent beaucoup plus sur leur environnement que n’importe qui. Donc, il faut les écouter. »
Rappelons que le projet d’usine à Sept-Îles a suscité quelques craintes des citoyens. Elles tournent autour de la proximité du site retenu avec la source d’eau potable de la Ville de Sept-Îles, le lac des Rapides, et le parc à résidus, notamment.
Yves Leduc possède une vaste expérience au niveau professionnel. Jusqu’à récemment, il était chef de la direction de Velan inc., une société internationale d’ingénierie et de fabrication de robinetterie industrielle.
Ce dernier est convaincu que le projet est une opportunité unique pour la région et qu’il est possible de réaliser le tout, en respectant l’environnement.
« Pour moi, il y a une opportunité de développement économique qui est exceptionnelle pour Sept-Îles et le Canada. Je suis convaincu qu’on peut le faire de la bonne façon. On veut être un leader dans tous les aspects, que ce soit au plan environnemental ou notre capacité d’être à l’écoute des populations locales », a-t-il dit.
Marchés
Malgré l’incertitude économique qui règne avec le voisin américain, il n’y a pas d’impact sur le projet de Métaux Torngat. Le marché des terres rares est appelé à grandir, dans le futur.
« La demande va exploser de 800 % au cours de la prochaine décennie. On les retrouve dans les aimants permanents, qui sont critiques pour les moteurs électriques et les turbines électriques. Les terres rares, c’est ce qu’il y a de plus important comme métaux critiques reliés à la transition énergétique », a souligné M. Leduc
Il indique aussi que 90 % des terres rares proviennent de la Chine. Ainsi, les entreprises américaines seraient beaucoup plus intéressées à faire affaire avec une entreprise basée au Canada.
« On va développer tous les marchés disponibles et on s’attend à ce que le marché américain soit majeur pour la demande en terres rares », a-t-il dit.
Le projet de Métaux Torngat poursuit les études environnementales et économiques. Il y a aussi actuellement des forages qui sont réalisés pour la future mine.