La présidente de la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), Isabelle Dumaine, est de passage à Baie-Comeau, les 8 et 9 avril. L’objectif est de prendre le pouls sur les réalités locales.
C’est à l’occasion du conseil fédéral que cette dernière présentera les priorités de son organisation pour les régions.
En faisant de Santé Québec l’employeur unique de 330 000 travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux, la FSQ-CSQ craignait que le gouvernement du Québec n’éloigne davantage des régions les lieux de décisions.
Sur la Côte-Nord, cette préoccupation est d’autant plus criante pour ses membres, peut-on lire dans un communiqué émis par l’organisation.
« Nos membres ont l’impression qu’avec le léviathan qu’est devenue Santé Québec, leurs voix ne sont plus entendues là où se prennent les décisions dans le réseau », soutient Isabelle Dumaine, présidente de la FSQ-CSQ.
« C’est pour cette raison qu’on a à cœur, à la FSQ-CSQ, d’aller à leur rencontre aussi souvent que possible. La proximité avec le terrain, c’est ce qui fait la force d’une organisation comme la nôtre », ajoute-t-elle.
Coupes budgétaires
Les coupes budgétaires mettent en péril les soins, déclare la Fédération.
Le budget 2025-2026 déposé par le gouvernement du Québec le 25 mars dernier a d’ailleurs été accueilli froidement par la FSQ-CSQ.
Elle estime qu’après avoir causé des dommages irrémédiables en exigeant que Santé Québec réduise ses dépenses de 1,5 milliard de dollars en quelques mois, le gouvernement a finalement fait volte-face à quelques jours de l’échéance en épongeant cette réduction de dépenses.
« On ne peut pas crier victoire dans les circonstances. On a des membres qui cumulaient 10, 15, voire 20 années de service dans le réseau qui ont été remerciés avec une nonchalance mécanique par leurs gestionnaires. Les torts sont déjà faits et, quand on regarde vers l’avenir, le ministre des Finances nous annonce d’autres coupes pour les prochaines années », déplore Mme Dumaine.