6000 $ dans une vie pour des produits de protection féminine

Photo iStock
6000 $. Selon l’Association canadienne de santé publique, il s’agit du montant, approximativement, que déboursera chaque femme pour faire l’achat de produits d’hygiène féminine jetables au courant de sa vie. Et dans ce secteur comme ailleurs, les prix ne cessent d’augmenter.
Selon Statistique Canada, la hausse du prix de ces articles de soins personnels, dont les produits d’hygiène féminine, a été de plus de 10 %, soit près du double de l’augmentation de l’Indice des prix à la consommation. Seulement entre juin 2023 et juin 2024, leur prix a augmenté de 3 %.
« Le terme » précarité menstruelle « désigne l’incapacité ou la difficulté pour une personne de se procurer des produits menstruels en raison d’obstacles financiers, sociaux, culturels ou politiques », peut-on lire dans un texte publié par l’Assemblée nationale du Québec. On y indique d’ailleurs « qu’une personne menstruée sur cinq au Québec affirme avoir déjà utilisé des moyens alternatifs pour absorber son sang menstruel, en raison du prix des produits ». Une femme sur deux a vécu une situation de précarité menstruelle au cours de sa vie, selon le RQASF. Les femmes en situation d’itinérance, à faible revenu, incarcérées et étudiantes sont plus à risque de vivre de la précarité menstruelle.
Diverses actions sont mises en place pour tenter de contrer le phénomène.
En 2015, les taxes ont été éliminées des produits menstruels au pays. Plusieurs édifices publics au pays offrent gratuitement des protections jetables. Les subventions pour l’acquisition de coupes menstruelles, serviettes et culottes lavables gagnent du terrain, mais il reste du chemin à faire !
Produits d’hygiène féminine réutilisables : qu’est-ce qu’on attend dans Sept-Rivières ?