Le Drakkar : un moteur économique de premier plan pour la région

Par Charlotte Vuillemin 6:30 AM - 24 mai 2025
Temps de lecture :

Le gardien Lucas Beckman fait partie des étoiles montantes de l’équipe. Photo Kassandra Blais

À Baie-Comeau, le hockey n’est pas seulement une passion : c’est aussi un levier économique majeur. Selon une étude commandée par la Ligue canadienne de hockey, les retombées économiques annuelles du Drakkar s’élèvent à 13,6 millions de dollars. 

Une donnée qui vient confirmer ce que plusieurs pressentaient déjà : l’équipe junior majeure joue un rôle essentiel dans la vitalité de la région, surtout pour une organisation basée dans la plus petite ville du circuit.

« C’est la première fois qu’on a une donnée aussi précise, parce que c’est une étude qui a été commandée par la Ligue canadienne de hockey. Avant celle-là, on estimait les retombées. On n’avait pas de données précises », explique Julie Dubé, présidente du conseil d’administration du Drakkar de Baie-Comeau.

Et les résultats parlent d’eux-mêmes. Grâce à une saison record l’an dernier, tant sur la glace que dans les gradins, le Drakkar a su générer une activité économique remarquable.

« Une année comme l’année dernière […] ça fait en sorte que l’aréna est toujours plein ou à peu près. On a des revenus significatifs, c’est sûr que ça fait augmenter le retour d’économie. »

Des données au service de la stratégie

Ces données concrètes sont désormais un outil de taille pour l’organisation, notamment dans ses relations avec ses partenaires.

« Ces chiffres-là nous aident beaucoup avec nos partenaires, entre autres, parce qu’ils voient la portée aussi de leur réimplication avec nous. On ne va pas chercher des commanditaires, on va chercher des partenaires. Donc, il faut que ça soit bon pour nous, il faut que ça soit bon pour eux. »

Mais au-delà du monde des affaires, cette étude renforce aussi la position du Drakkar auprès de son propriétaire, la Ville de Baie-Comeau.

« La Ville a parfois à jongler avec des gens qui sont contre le fait que l’équipe lui appartient. Le fait d’avoir ces chiffres-là en main est capable de démontrer aux gens […] que c’est 13,6 millions de retombées dans la région de Baie-Comeau. Il n’y a aucune autre organisation, il n’y a aucun autre OBNL dans la région de Baie-Comeau et de la Manicouagan qui rapporte autant de retombées économiques », affirme Mme Dubé.

Un impact réel sur les entreprises locales

Les retombées du Drakkar se font sentir bien au-delà des murs de glace du centre sportif Alcoa.

« C’est sûr que pour les hôtels et les restaurants, pendant la période hivernale, c’est très important dans leur chiffre d’affaires, parce qu’on a 32 matchs locaux. Encore en hiver, les restaurants sont pleins. »

D’autres partenaires bénéficient aussi de la visibilité offerte par l’équipe.

« Parfois, de notre moyenne, c’est plus de 2 200 partisans par match. Donc, il y a 2 200 personnes qui ont l’occasion, soit de voir leur affichage, soit de voir leur publicité, soit de les rencontrer, aussi, les partenaires. »

Un attachement local exceptionnel

Mais pourquoi Baie-Comeau, petite ville de la Côte-Nord, génère-t-elle de meilleures retombées économiques que d’autres, plus grandes, comme Val-d’Or ou Drummondville ? La fierté régionale et l’attachement des partisans sont également des moteurs essentiels de ce succès. 

« Chez nous, c’est l’événement, les gens se rassemblent. C’est une ville de hockey aussi. C’est ce qui explique le fait qu’on a d’aussi bons résultats, c’est que c’est l’événement. Les gens se rassemblent autour de cette organisation-là, de laquelle ils sont fiers », mentionne la présidente. 

Voir grand, même dans un petit marché

L’organisation ne compte pas s’arrêter là. Plusieurs projets sont déjà dans les cartons, dont ceux liés au 30e anniversaire de l’équipe. 

« Un de nos grands projets à venir, ce n’est pas pour la saison prochaine, mais l’autre 26-27. Ce sera le 30e anniversaire de l’équipe. Donc autour de ça, on va créer plusieurs événements, plusieurs nouveautés. »

Alors que le Titan d’Acadie-Bathurst s’apprête à quitter son marché, Baie-Comeau deviendra officiellement la plus petite ville de la LHJMQ. Pour Julie Dubé, cette réussite est la preuve que la grandeur ne dépend pas du territoire. 

« Ce n’est pas parce qu’on est un petit marché qu’on ne peut pas voir grand. Ça ne nous empêche pas de voir grand et d’atteindre des sommets en termes de résultats ou en termes de retombées économiques pour la région », conclut-elle. 

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires