L’eau potable à Baie-Comeau, une denrée précieuse à protéger

Par Emelie Bernier 3:00 PM - 24 mai 2025 Initiative de journalisme local
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La vigilance est de mise sur la rivière Manicouagan, particulièrement aux abords de la prise d’eau potable. Courtoisie

En janvier, la Ville de Baie-Comeau présentait son premier Plan de protection de la source d’eau potable devant quelques poignées de citoyens curieux. Moins de 6 mois plus tard, ce plan est officiellement approuvé par le ministère de l’Environnement, de la Lutte aux Changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les actions, dont certaines sont en cours, sont prévues sur 5 ans.

« Les principaux enjeux de protection qui affectent la source d’eau potable de la Ville sont l’encadrement des activités dans les aires de protection, la préservation de la qualité et de la quantité d’eau dans la rivière, l’utilisation excessive de la ressource et la gestion des infrastructures des sites de prélèvement et de l’usine de traitement des eaux », peut-on lire dans le Plan de protection, disponible sur le site web de la Ville.

Pour parvenir à établir son Plan, la Ville a travaillé de concert avec l’Organisme de bassins versants Duplessis, indique Kelsy Godbout, chargée de projet. 

« On est rendu à l’étape de la mise en œuvre. De l’affichage a déjà été installé dans l’aire de protection immédiate et près du site de prélèvement pour dire aux citoyens que s’il y a une urgence, ils doivent nous contacter », cite Mme Godbout à titre d’exemple. Le territoire entourant la prise d’eau compte également une aire de protection intermédiaire et une aire de protection éloignée.

Des avis seront acheminés aux quelques détenteurs de baux de villégiature dans les aires de protection immédiate et intermédiaire.

« On veut s’assurer avec les propriétaires qui ont des installations septiques que celles-ci sont conformes. On parle de moins d’une dizaine de propriétés, mais ce sera notre test car éventuellement, on va envoyer de tels avis à tous les détenteurs de baux dans les trois aires de protection. On leur demande juste, par exemple, s’ils ont fait l’inspection, des trucs de base », précise Mme Godbout. La MRC collabore avec la Ville dans ce dossier.

Le but est de « prévenir les menaces potentielles » qui pourraient affecter la prise d’eau.

« Il faut vraiment essayer de respecter le site de prélèvement, de ne pas contaminer la rivière Manicouagan le plus possible, même si on n’est pas à l’abri d’un accident. Si vous remarquez des choses ou des activités suspectes, faites-nous le savoir », insiste Mme Godbout.

Les aires de protection intermédiaire et immédiate. Photo Emelie Bernier

Une campagne de communication est prévue durant le Mois de l’eau, en collaboration avec le service des travaux publics de la Ville.

« On invite les citoyens à limiter leur consommation d’eau, à ne pas gaspiller la ressource. Notre eau est excellente, mais elle coûte extrêmement cher à traiter. Il y a plein de bonnes pratiques faciles à adopter comme collecter l’eau de pluie. Ce sont des gestes qui font une différence et au final, c’est le citoyen qui est gagnant parce que ça diminue la facture de traitement d’eau », rappelle Kelsy Godbout.

Les trois orientations du plan quinquennal sont la préservation de la qualité de l’eau prélevée dans la rivière Manicouagan pour assurer une distribution continue d’eau potable aux citoyens, l’optimisation de l’utilisation de la ressource en eau et une communication transparente et durable sur l’approvisionnement en eau potable.

Un plan sur 5 ans pour protéger l’eau potable des Baie-Comois 

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