Un Port-Cartois aurait menacé à nouveau de tuerie une école secondaire

Yoan Derosby. Photo tirée de Facebook
Le Port-Cartois Yoan Derosby, qui avait défrayé les manchettes en 2022 pour avoir menacé le Centre Éducatif L’Abri de Port-Cartier d’une tuerie à l’image des événements de Columbine aux États-Unis, est encore aux prises avec la justice. Trois ans plus tard, il aurait une fois eu l’intention de s’attaquer à une école secondaire.
L’individu de 23 ans a été arrêté au début février. Il aurait sciemment proféré une menace de tuer le personnel et les étudiants d’une école secondaire, selon la dénonciation portée contre lui.
Elle comprend aussi une accusation d’avoir eu en sa possession de la poudre pyrotechnique dans un dessein dangereux.
À ces chefs s’ajoutent celui d’avoir fabriqué, eu en sa possession une substance explosive avec l’intention de mettre la vie en danger, ainsi que celui d’avoir fabriqué ou eu en sa possession une substance explosive.
Des bris de conditions pèsent également contre lui, notamment celui d’avoir possédé ou acquis des armes.
« On reçoit les preuves au compte-goutte, avec le retour des expertises des objets qu’il possédait », fait savoir l’avocate du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), Ariane Gasse-Lapierre.
La peine possible dépendra des éléments de preuves qui seront retenues éventuellement par la juge.
Si la gradation des infractions est appliquée dans le contexte qu’il a déjà proféré le même type de menaces en 2022, il pourrait écoper d’une peine d’au moins deux ans. La première fois, il avait été sentencé pour deux ans moins un jour.
« Ça peut aller à plusieurs années », indique Me Gasse-Lapierre.
Il boude
À la fin avril, lors d’une comparution en visio, Yoan Derosby, détenu, avait boudé la Cour, la tête penchée. Il refusait de répondre aux questions de la juge, Nathalie Aubry. La magistrat avait alors ordonné une évaluation pour aptitude à comparaître.
Il y a quelques semaines, l’avocat Steeve Beaupré a accepté de le défendre, l’individu se montrant finalement collaboratif.
Me Beaupré est en attente d’une réponse d’un centre de thérapie pour son client.
Le dossier de Yoan Derosby doit revenir à la cour jeudi. Une date pourrait être avancée pour son enquête sur remise en liberté. Une juge aura à déterminer s’il peut aller en thérapie dans l’attente de la suite du processus judiciaire, ou s’il demeurera détenu pour la sécurité publique.
Histoire semblable
Cette histoire de Yoan Derosby n’est pas sans rappeler celle de Dimitri Xenos, qui avait menacé notamment de s’en prendre au Centre Éducatif L’Abri de Port-Cartier par une tuerie. Le 25 novembre 2021, la juge Nathalie Aubry l’a condamné à une peine d’emprisonnement de neuf mois, moins la détention provisoire, pour le chef d’accusation d’avoir porté ou d’avoir eu en sa possession une arme dans un dessein dangereux pour la paix publique.
Les écoles aux aguets
Sans que pareilles menaces aient été mises à exécution dans les écoles du Centre de service scolaire du Fer, son directeur général, Marc-André Masse, mentionne que les établissements travaillent à rendre les lieux sécuritaires, « avec les systèmes de portes et de caméra vidéo ».
Il est également recommandé aux enseignants de garder la porte de leur classe fermée.
« On forme notre personnel pour mieux intervenir en situation de tireur actif avec des mesures en place », indique M. Masse. Les formations sont régulièrement renouvelées.
Le directeur général soutient que ce sont des cas isolés ces menaces, tout en n’éliminant pas les risques avec les mesures de préventions à l’effet que ça peut arriver.
Il avait planifié au CEL’A de Port-Cartier une tuerie comme à Columbine