Karl Blackburn veut décentraliser et donner les pouvoirs aux régions

Le candidat dans la course à la chefferie du Parti libéral du Québec, Karl Blackburn, était de passage sur la Côte-Nord les 2 et 3 juin. Photo Karianne Nepton-Philippe
Le candidat dans la course à la chefferie du Parti libéral du Québec, Karl Blackburn, était de passage sur la Côte-Nord les 2 et 3 juin. Il s’est arrêté à Sept-Îles et Baie-Comeau pour parler d’économie, d’accès aux services et surtout de décentralisation.
« J’ai toujours été amené à visiter chaque région du Québec, grâce à mon travail. Je connais les particularités de chaque région et c’est très important pour moi, dans le cadre de la course à la chefferie, d’aller à la rencontre des membres », lance l’homme politique, rencontré par Le Manic.
M. Blackburn a non seulement discuté avec les militants du Parti libéral du Québec (PLQ) lors de 5 à 7 à Sept-Îles et à Baie-Comeau, il a aussi rencontré des élus comme le maire de Sept-Îles et le préfet de la MRC de Manicouagan.
Les pouvoirs aux régions
L’enjeu partagé par tous, dit-il, c’est de redonner les pouvoirs aux régions.
« Je ne viens pas ici juste parce qu’on est en campagne, mais parce que j’ai une vision extrêmement forte concernant la décentralisation », fait savoir le candidat.
M. Blackburn est ferme à ce sujet. Il dit qu’il est plus que temps qu’un gouvernement s’occupe réellement de mettre en place un système qui sera bénéfique à la Côte-Nord, comme en Gaspésie ou au Saguenay.
« Il faut remettre les pouvoirs aux régions avec les moyens financiers qui y sont associés, mais avec une responsabilité. Les régions auront la capacité de déterminer, en fonction de grandes normes, comment ils vont prioriser leurs investissements en santé, en éducation, en infrastructures », précise-t-il.
Ce dernier soulève d’ailleurs qu’à la dernière élection provinciale, la Coalition avenir Québec (CAQ) a remporté 90 députés, dont seulement deux à Montréal.
« Avec ça, ils forment un gouvernement. Ça démontre clairement que vous pouvez former un gouvernement sans Montréal, mais vous ne pouvez pas former un gouvernement sans les régions du Québec. Et c’est ça mon ADN », déclare-t-il.
Parlant d’enjeux nord-côtiers, Karl Blackburn assure que s’il est élu chef du PLQ et éventuellement premier ministre, un pont sera construit sur la rivière Saguenay.
Bris de services
Le candidat s’est également fait parler de bris de services, lors de ses rencontres sur la Côte-Nord.
« On parle du domaine de la santé, de l’éducation, dit-il. Dans toutes les régions, on a un sérieux problème de bris de services. En santé, on n’arrive pas à se faire soigner dans un délai raisonnable. »
Il s’inquiète ensuite du haut taux de décrochage des jeunes dans les écoles, jumelé aux professeurs en épuisement.
« Il faut aussi d’occuper des infrastructures dans lesquels on opère en santé et en éducation. Elles sont désuètes et non fonctionnelles dans bien des cas. »
Le PLQ sur la Côte-Nord
Karl Blackburn est conscient du travail à faire pour attirer les Nord-Côtiers à s’intéresser au Parti libéral du Québec.
« Le Parti est dans une mauvaise position. Il est assez désorganisé. Les 10 dernières années ont été difficiles pour le Parti et pour les membres », dit-il.
Son objectif est de garder le lien qu’il a su tissé avec les gens sur le territoire, dans chacune des régions du Québec.
Il déclare que le temps des « politiques de division » de la CAQ et des questions « qui divisent » du Parti québécois doivent être révolues pour le bienfait des régions.
Outre Karl Blackburn, quatre candidats se sont lancés à la course à la chefferie du Parti libéral du Québec.
Il s’agit de Marc Bélanger, Pablo Rodriguez, Charles Milliard et Mario Roy. Le prochain chef sera choisi le 14 juin, lors d’un congrès à Québec.