Sur le territoire de la MRC de Manicouagan 

Contrer l’abus avec un règlement sur le camping récréatif 

Par Karianne Nepton-Philippe 8:01 AM - 24 juin 2025
Temps de lecture :

Au niveau de l'encadrement, le règlement permet d'avoir une distinction entre le camping de courte durée, de moins de 30 jours, et le camping de longue durée, donc plus de 30 jours. Photo Pixabay

Les abus répétés et le nombre de plaintes en recrudescence obligent la MRC de Manicouagan à mettre en place un règlement établissant des conditions à la pratique du camping récréatif sur les terres du domaine de l’État.

Il y aura des conditions très sévères et des pénalités pour les fautifs. 

« C’est malheureux, mais on a un travail de police à faire. Les gens ont accès aux terres publiques, mais ça prend un permis. Et c’est l’abus qui fait qu’une réglementation plus stricte a dû être développée », soutient le préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong, lors de la séance du 18 juin. 

Le nouveau règlement établit une distinction entre le camping de courte et de longue durée. 

Pour un séjour de plus de 30 jours, il sera nécessaire d’avoir un certificat d’autorisation.

« Ce sera un peu plus exigent au niveau des conditions pour avoir un certificat d’autorisation », précise M. Furlong. 

Ce dernier explique que le camping récréatif sera permis du 1er mai au 30 novembre de chaque année. « Il y aura aussi des précisions sur les emplacements autorisés et interdits. Donc, le camping ne sera pas autorisé partout sur le territoire, même en terres publiques », explique-t-il. 

La MRC aura ensuite une description des équipements permis et une liste des activités interdites.

Il y a également la mise en place de mesures pénales. « Les gens qui vont s’installer et qui ne seront pas conformes dans la réglementation, ils pourront avoir des amendes qui leur seront décernées ou autres contraintes », indique le préfet. 

« Les agents qui sont délégués vont se rendre sur les lieux pour vérifier que tout soit légal », informe-t-il. 

La MRC désigne des agents qui interviendront en cas de plainte. Il s’agit du directeur de la gestion foncière, du technicien en aménagement, du directeur à l’aménagement et à l’urbanisme ainsi que de l’inspecteur en bâtiment et en environnement. 

S’il y a des enjeux qui demandent un recours à un rapport de force plus important, la Sûreté du Québec pourra appliquer la réglementation.

« La raison principale pour laquelle on fait cette réglementation, c’est qu’il y a beaucoup de plaintes enregistrées, notamment par des gens ayant un bail en vigueur et qui voient des campeurs se permettre des droits non acquis », déclare Marcel Furlong. 

Un peu comme les baux de villégiatures, il faudra s’enregistrer auprès de la MRC.