Legault annonce un remaniement ministériel à l’automne

Conscient de l’impopularité de son gouvernement, le premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé vendredi qu’il y aurait un remaniement ministériel à l’automne. 

M. Legault a fait cette révélation en matinée, lors d’un événement visant à annoncer la candidature de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans l’élection partielle d’Arthabaska. 

Il s’est dit «très conscient» que plusieurs Québécois étaient déçus de son gouvernement et a promis de «préparer des changements» pendant l’été, incluant un rebrassage du conseil des ministres.

«On va faire les changements qui sont nécessaires pour aller chercher plus que jamais l’appui des Québécois», a-t-il soutenu lors d’une conférence de presse à Victoriaville.

«J’ai commencé à en discuter avec le caucus. J’ai commencé à en discuter avec le conseil des ministres et je veux prendre l’été pour regarder les changements qu’on doit faire et donc les annoncer à l’automne.»

Lors de la période des questions, il a assuré que lui, personnellement, ne quittera pas son poste de premier ministre et de chef de la CAQ.

La CAQ mise sur un comptable de 29 ans

M. Legault était accompagné de Keven Brasseur, l’ex-président de la Chambre de commerce et d’industrie des Bois-Francs et de L’Érable qui représentera la CAQ lors de l’élection partielle d’Arthabaska.

Il a vanté les compétences de M. Brasseur, un comptable de 29 ans, qui est un ancien président de l’aile jeunesse de la CAQ.

En conférence de presse, Keven Brasseur s’est décrit comme un nationaliste qui est «enraciné» dans la région et qui connaît «le monde et les entrepreneurs» de la circonscription.

«J’ai grandi sur une ferme, je sais c’est quoi la discipline et les sacrifices que ça demande d’être agriculteur», a-t-il déclaré en soulignant l’importance de conserver le système de la gestion de l’offre.

Le nouveau candidat a profité de sa tribune pour lancer des flèches à ses deux principaux adversaires, le péquiste Alex Boissonneault et le conservateur Éric Duhaime.

«Mon premier héros politique, ce n’est pas Fidel Castro, mais Mario Dumont avec l’ADQ», a-t-il indiqué, une référence à peine voilée au passé d’Alex Boissonneault, qui a milité, il y a près de 25 ans, dans le groupe d’extrême gauche Germinal.

«C’est important que ça soit quelqu’un d’ici qui parle pour nous à l’Assemblée nationale», et «pas quelqu’un de Laval», a également déclaré le jeune candidat, sans mentionner explicitement qu’il faisait allusion à Éric Duhaime.

Éric Duhaime réagit

Le candidat conservateur a réagi à la nouvelle candidature caquiste en conviant les médias devant une station-service, en face de son bureau de circonscription de Victoriaville.

«L’enjeu numéro, c’est la taxe carbone», a indiqué le chef conservateur, en faisant référence au système de plafonnement et d’échange de droits d’émission du Québec, lié à celui de la Californie.

«Je somme les autres candidats à abolir cette taxe-là», a-t-il indiqué, après avoir souhaité la bienvenue au nouveau candidat.

En milieu d’après-midi, l’ancien journaliste et animateur Alex Boissonneault prévoyait un point de presse pour réagir à la nomination de son adversaire.

On ne connaît pas encore la date de l’élection partielle; le gouvernement a jusqu’en septembre pour déclencher le scrutin.

La CAQ espère conserver cette circonscription, qui était auparavant représentée par Éric Lefebvre, devenu député fédéral.

Québec solidaire mise sur Pascale Fortin pour cette élection complémentaire.  

Les libéraux n’ont toujours pas nommé leur candidat.