CHRONIQUE | Le sort en est jeté

Par Raphaël Hovington 12:00 PM - 7 octobre 2025 Chroniqueur
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Alea jacta est! Le sort en est jeté. Il n’y aura pas d’élections ni à Pointe-aux-Outardes ni à Franquelin le 2 novembre prochain. Les maires sortants de ces deux municipalités ainsi que les candidats aux postes de conseillers sont réélus ou élus sans opposition. Leurs commettants sont satisfaits de leur travail.

À Ragueneau, Pointe-Lebel, Baie-Comeau et Baie-Trinité, la mairie est convoitée. C’est signe qu’il y a de l’action dans chacune de ces municipalités, ainsi que des enjeux importants. Parmi elles, deux municipalités sont à surveiller. À Pointe-Lebel, Lise Arsenault devra batailler contre un conseiller sortant, Clermont Coll, et l’ancien maire René Labrosse qui tente un retour en politique après avoir dû renoncer à cette fonction dans les circonstances que l’on connaît.

À Baie-Comeau, le maire sortant, Michel Desbiens, aura deux opposantes, soit Mélanie Bernier Savard, celle qui a tenté à tort et à travers de sauver le bâtiment du Vieux Poste qui constituait un danger public, et Katia Gauthier Miville. On ne connaît pas ses idées, mais cette dernière estime que «Baie-Comeau a besoin de changement, d’écoute, de positivisme et surtout d’un beau ménage pour avoir envie de rester dans cette belle ville ».

Parions que ces deux candidates auront fort à faire pour déloger le maire sortant dont le bilan après un peu plus de deux ans de règne est des plus satisfaisants aux yeux de nombreux observateurs. Les actions posées jusqu’à maintenant pour créer de l’activité économique stable et corriger le problème criant de logements plaident en faveur de sa réélection. Mais la démocratie se porte bien dans la Ville étoile de la Côte-Nord puisque de nombreuses autres personnes sollicitent leur place autour de la table du conseil. Le quartier à surveiller : Trudel, où quatre personnes s’affrontent, dont deux anciens conseillers municipaux.

À Baie-Trinité, le maire sortant, Étienne Baillargeon, voit son poste convoité par Yves Tremblay. Le grand projet d’aquaculture terrestre d’AquaBoreal pour la production d’un saumon atlantique cent pour cent naturel oxygène l’économie de cette belle petite municipalité et suscite un intérêt évident pour occuper les postes de maire et de conseillers. Quelle en est la raison? Quand le train passe, nombreux sont ceux et celles qui veulent monter à bord pour être de ce grand voyage stimulant.

On doit se souvenir que les seuls gouvernements de proximité au Québec sont ceux des municipalités. Les maires et les conseillers se doivent d’être près des citoyens parce qu’ils se verront interpeller par eux pour toute sorte de raisons : voirie, eau, égout, incendie et j’en passe car la liste est très longue.

À Ragueneau, la campagne électorale risque également d’être très enlevante. Trois personnes aspirent à succéder au maire démissionnaire Raymond Lavoie. Parmi elles, l’ancien maire de Chute-aux-Outardes, Jean-Charles Girard, une personnalité politique qui fut très appréciée de ses commettants. Il affronte Steve Berthiaume et Jean-Denis St-Gelais. Ce dernier est également tenu en haute estime du public pour ses nombreux engagements actuels et passés. Il a même siégé à ce conseil municipal durant deux décennies, de 1974 à 1994.

La lutte s’annonce intéressante, mais sans doute moins que celle qui se disputera dans le district de la Rivière-aux-Rosiers, où la conseillère sortante voit son siège disputé par trois autres candidats, dont deux femmes. Pourquoi ne pas ouvrir une parenthèse pour parler de la présence des femmes engagées dans l’élection municipale de 2025 sur la scène provinciale. Elles sont au nombre de 3 774 et représentent plus du tiers des candidats (35,7 %).

Quels seront les enjeux de la prochaine élection? Comme toujours, les grands thèmes tournent autour du déclin démographique et de la rétention de la population, de l’économie et des services municipaux. Cependant, il y a encore trop de discours électoraux qui démontrent un manque de vision du rôle réel d’un conseil municipal. Il faut plus qu’un sourire, des promesses vides ou le désir de « patcher » un trou dans le bitume pour aspirer à un poste municipal.

Enfin, un dernier mot pour signaler que le poste de préfet de la MRC de Manicouagan est convoité par deux candidats. Le syndicaliste Guillaume Tremblay part certainement avec une bonne longueur d’avance sur son adversaire, Gilles Babin, à qui il ne manque qu’une nouvelle défaite électorale, soit à la préfecture, pour compléter ses diverses tentatives, mais vaines, de servir le public tant au provincial qu’au fédéral et au municipal. Seule fausse note : c’est que les contribuables vont devoir en payer la facture. Démocratie oblige!

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