Le Bloc québécois réclame un plan de sauvetage pour l’industrie forestière

Par Johannie Gaudreault 6:00 AM - 23 octobre 2025
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Marilène Gill, députée du Bloc québécois de Côte-Nord--Kawawachikamach--Nitassinan. Photo archives

Face à la nouvelle hausse des tarifs américains sur le bois d’œuvre, la députée de Côte-Nord—Kawawachikamach—Nitassinan, Marilène Gill, tire la sonnette d’alarme. Le Bloc québécois demande à Ottawa de débloquer les aides promises et de soutenir un secteur jugé vital pour l’économie des régions.

Alors que les droits de douane imposés par les États-Unis sur le bois d’œuvre canadien atteignent désormais 45 %, le Bloc québécois presse le gouvernement fédéral d’agir rapidement pour éviter l’effondrement d’un pan entier de l’économie québécoise.

Marilène Gill estime que le temps presse pour sauver les entreprises forestières et les milliers d’emplois qui en dépendent, notamment sur la Côte-Nord.

« Avec l’imposition, la semaine dernière, d’une nouvelle tranche de 10 %, les tarifs américains atteignent maintenant les 45 %. C’est considérable ! Comment voulez-vous que nos entreprises demeurent viables dans de telles conditions ? Si on n’intervient pas, elles vont fermer les unes après les autres », déclare-t-elle, par voie de communiqué.

Le Bloc demande un plan de sauvetage complet pour l’industrie forestière, incluant une aide financière directe afin d’aider les entreprises à absorber les coûts des droits de douane.

Le parti réclame également la création d’une subvention salariale temporaire, permettant aux entreprises de conserver leur main-d’œuvre qualifiée plutôt que de procéder à des mises à pied.

Selon Mme Gill, les programmes d’aide promis par Ottawa tardent à se concrétiser, accentuant la pression sur les scieries et les usines de transformation du bois, notamment dans les régions comme la Côte-Nord. 

« La production de bois d’œuvre, de papier et de produits du bois au Québec, ça génère quelque 130 000 emplois dans 900 municipalités. C’est l’un des piliers de notre économie qu’on ne peut se permettre de voir s’effriter sans rien faire », souligne-t-elle.

La députée dénonce également la gestion des négociations commerciales par le gouvernement fédéral. « Le Canada négocie tellement mal avec son partenaire américain que le bois européen rentre plus facilement aux États-Unis que le bois du Québec », déplore-t-elle.

Pour le Bloc québécois, la situation a atteint un point de rupture. Le parti presse Ottawa de « sortir de ses coffres » les sommes nécessaires pour soutenir un secteur qu’il juge essentiel à la vitalité des régions. « Il est minuit moins une pour notre industrie du bois, pour nos régions et pour le Québec », conclut Mme Gill.

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