Un débat radio entre les trois candidats à la mairie de Baie-Comeau

Par Karianne Nepton-Philippe 1:14 PM - 23 octobre 2025
Temps de lecture :

Le journaliste de CHLC, Marc-André Hallé (à droite), et l'animateur Stéphane Martel (à gauche) ont reçu les trois candidats à la mairie de Baie-Comeau : Mélanie Bernier Savard, Michel Desbiens et Katia Gauthier Miville.  Photo Simon Robichaud

Les trois prétendants à la mairie de Baie-Comeau ont croisé le fer lors d’un débat diffusé en direct sur les ondes de la radio CHLC le 23 octobre. Développement, crise du logement, transport en commun et encore plus ont été discutés lors de cette rencontre. 

Mélanie Bernier Savard, Michel Desbiens et Katia Gauthier Miville ont fait valoir leurs idées et ont pu échanger sur divers enjeux de la Ville de Baie-Comeau ce matin. Voici les principaux éléments à retenir de cette discussion radiophonique.

Parc Jean-Noël-Tessier 

« Ce qui est important présentement, c’est le développement du parc Jean-Noël-Tessier », répond Michel Desbiens à la question portant sur les projets porteurs en lien avec l’avenir économique de la Ville. 

Il rappelle les pertes de revenus de 6 M$ à Baie-Comeau, entre autres avec la fermeture de la papetière et de la démolition des vieilles salles de cuves chez Alcoa. « Il faut retrouver ces revenus quelque part », ajoute-t-il, précisant que le parc industriel doit être prêt à recevoir Hy2gen, le Groupe CanAqua et d’autres entreprises intéressées.

À ce sujet, le candidat a été questionné par Mélanie Bernier Savard. « On a déjà beaucoup de parcs industriels à Baie-Comeau », a-t-elle lancé. 

Selon elle, il vaudrait mieux revitaliser les espaces existants avant d’en créer un nouveau.

Mélanie Bernier Savard, qui appuie aussi le projet de Northern Graphite, a demandé pourquoi la Ville n’avait pas racheté la papetière après sa fermeture.

Michel Desbiens a répliqué que la Ville de Baie-Comeau n’est pas en mesure d’acheter plus de bâtiments.

Si Katia Gauthier Miville s’est peu exprimée sur les aspects économiques, elle a davantage concentré ses prises de position sur les enjeux sociaux de Baie-Comeau.

Plus de logements

« Avant d’aller de ce côté-là, il faudrait bâtir des logements […] pour faire en sorte que les gens puissent travailler », s’est exclamée Katia Gauthier Miville lors des discussions de projets industriels. 

La candidate fait de l’enjeu de l’habitation et de l’itinérance son cheval de bataille. « Investir dans les logements, ce serait vraiment important et je pense que de faire un ménage avant de construire des nouvelles choses, c’est important. »

Les trois candidats s’entendent pour dire que la construction de logements dans Baie-Comeau est importante. 

Michel Desbiens a rappelé que plusieurs projets sont en cours. « On discute en ce moment avec 13 promoteurs pour 900 portes. Et construire des logements sur un terrain vacant, c’est entre 18 et 24 mois. Avant ça, c’est impossible », fait-il savoir. 

Mélanie Bernier Savard met de l’avant l’importance « d’accélérer le processus administratif et prioriser les demandes réalisées concernant les logements communautaires ». 

Cette dernière se questionne à savoir pourquoi les projets n’avancent pas. « Il y a plusieurs projets dans les organismes communautaires qui sont en attente au niveau administratif. J’essaie de comprendre ce qu’il se passe », lance-t-elle. 

C’est alors que Katia Gauthier Miville a réitéré ses connaissances dans ce sujet. « Je m’informe depuis plusieurs mois », déclare-t-elle avant de souligner qu’un ménage s’impose dans les habitations HLM.

Transport en commun

Plusieurs échanges ont émané de la question portant sur l’amélioration du service de transport en commun.

Pour sa part, Mélanie Bernier Savard mise sur un réseau plus vert et moins coûteux. « Il faudrait notamment élargir les services vers les banlieues avec l’utilisation d’un taxi-bus », déclare-t-elle. 

De son côté, Michel Desbiens mentionne avoir fait réaliser une étude approfondie du réseau de transport en commun, ajoutant que « des gens sont embarqués dans les autobus » pour faire des tests. 

« Est-ce que vous étiez dedans? », a lancé Mélanie Bernier Savard. C’est alors que Michel Desbiens a répliqué que les employés de la Ville qui ont fait l’exercice, mentionnant qu’il travaillait environ 80 heures par semaine. « Ce n’est pas la job du maire. »

L’autre proposition sur la table pour le transport en commun vient de Katia Gauthier Miville qui souhaite un horaire 24 heures sur 24, sept jours sur sept. 

« Les transports, tout le monde en a besoin. Quand on a les sorties d’hôpital, il n’y a plus de service de taxis à temps plein. Des fois, on se retrouve à sortir de l’hôpital et à être à pied », déclare-t-elle. 

Sur ce point, un échange corsé a d’ailleurs pris part entre les deux candidates féminines, qui n’étaient pas en accord sur le transport pour l’hôpital. 

Plusieurs enjeux 

Les trois candidats à la mairie ont eu l’occasion de discuter de plusieurs autres sujets, comme l’immigration, les états financiers, l’aide aux organismes, l’état des rues, la transparence du conseil ou encore les infrastructures sportives. 

Notons que le journal Le Manic offre un espace aux candidats à la mairie, de même qu’à la préfecture, dans l’édition du 29 octobre pour répondre à des questions sur les enjeux qui touchent leurs instances et les citoyens.