(Mise à jour) Ouragan Melissa : Michel Knap rapatrié des Bahamas
Michel Knap, un médecin de Baie-Comeau, quittera les Bahamas pour le Québec vendredi après-midi, dans la foulée du passage de l'ouragan Melissa. Photo courtoisie
Le Baie-Comois Michel Knap, qui s’est fait surprendre par le passage de l’ouragan Melissa sur les Bahamas dans la nuit de mercredi à jeudi, sera finalement rapatrié au Québec par le transporteur Air Canada, vendredi après-midi.
Le médecin de Baie-Comeau a choisi de quitter le Club Med Columbus Isle, au sud-est de Nassau, où il séjournait depuis le mardi 28 octobre.
Jeudi, il avait confié au journal Le Manic avoir vécu des heures apocalyptiques en pleine noirceur, avant de découvrir les dégâts causés sur son complexe touristique en journée.
Michel Knap avait pourtant vérifié, lundi, le bon déroulement prévu de son voyage. « La veille de mon départ, j’ai appelé Club Med pour m’assurer que tout soit sécuritaire », a-t-il affirmé. Selon ce qu’on lui a répondu, l’ouragan passerait davantage à côté du site et qu’au pire, il y aurait une tempête tropicale.
Le discours restait le même à son arrivée sur le site, mais dès mercredi, le barricadage des principaux bâtiments s’amorçait.
C’est à un ouragan de catégorie 2 que ce secteur des Bahamas a été confronté, donc avec des vents pouvant souffler jusqu’à 175 km/h. « J’ai beaucoup de misère à voir ce que peut être un ouragan de catégorie 5, car c’est un petit peu la limite de ma tolérance », a admis M. Knap.
Ça se dégrade
Selon le Baie-Comois, vers 20 h, 21 h mercredi, il ventait très fort, mais sans plus. « La météo annonçait que ça allait se passer quand même assez bien. Sauf qu’au contraire, entre 11 h et 1 h cette nuit, c’était assez apocalyptique. »
Le touriste a affirmé avoir connu des moments de grande inquiétude. « Dans ma chambre, ça brassait pas mal. J’avais peur que les vitres de ma bay window éclatent. L’eau commençait à rentrer même dans la chambre. Elle commençait à s’infiltrer par les portes. »
Le courant a également été coupé pendant une courte période. « J’aurais pas vécu ça toute la nuit avec pas d’électricité dans la noirceur. Ça aurait été plus dramatique. » Vers 3 h, 4 h du matin, la situation s’est calmée un peu.
Jeudi matin, Michel Knap a observé plusieurs arbres et débris de bois provenant de bâtiments qui jonchaient le sol. Des toitures s’étaient envolées. Les installations plus en bordure de la mer ont été les plus touchées. Heureusement, le bungalow qu’il occupe se trouve un peu en retrait.
Après avoir envisagé poursuivre sa semaine de vacances tel que prévu, malgré l’annulation de la plupart des activités du Club Med, il s’est finalement résolu à quitter le complexe dévasté grâce à une modification de sa réservation offerte par Air Canada.
«C’est une expérience à vivre. C’est bien que ça se termine bien, car ça aurait pu être plus catastrophique », a-t-il conclu en racontant son aventure avec l’ouragan Melissa.