Ian Lafrenière et les Chefs innus « en combat » contre le crime organisé
Le ministre de la Sécurité publique et responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière, lors d'un passage dans la communauté de Pakua Shipi, en Basse-Côte-Nord. Il est en compagnie de membres du corps de police de Pakua Shipi. Photo tirée de Facebook
Les Innus et le gouvernement préparent un « grand rassemblement » commun pour envoyer « un message clair au crime organisé », a révélé au Journal le ministre de la Sécurité publique et responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière.
« Je suis vraiment en combat contre le crime organisé avec les Chefs innus », a dit Ian Lafrenière, en entrevue avec Le Nord-Côtier.
Il a tenu des rencontres avec des aînés de la Nation innue.
« Les aînés reviennent toujours avec le même message et nous sommes sur la même longueur d’onde », a-t-il dit. « Depuis que je suis nommé, je le dis. Les stupéfiants, il faut sortir ça des communautés, le crime organisé aussi. »
Dans les prochaines semaines, un événement conjoint est prévu avec les Innus. Il sera question de prévention, mais surtout d’envoyer un message clair et commun au crime organisé.
« Ce ne sera pas allochtone d’un côté et autochtone de l’autre. Ça va être tout ensemble. C’est un message fort qu’on va envoyer et on va se donner des moyens aussi », a-t-il dévoilé.
« Pour nous, le crime organisé, c’est assez », a-t-il réitéré, ajoutant vouloir assurer la protection des jeunes en sortant les stupéfiants des communautés.
« À partir du moment qu’on a des gens avec des dépendances et l’exploitation sexuelle des mineures qui se fait, il y a des méfaits, il y a des vols qui se font. Il y a des gens qui sont désorganisés. Ça a un impact sur les familles, sur les jeunes. Ce sont de très gros impacts dans une communauté qui est vulnérable », a-t-il illustré.
Au cours des deux dernières années, la Sûreté du Québec et la Sécurité publique de Uashat mak Mani-utenam ont été renforcées avec des ressources supplémentaires, souligne-t-il. Plusieurs opérations visant le crime organisé ont été menées sur la Côte-Nord et ailleurs au Québec.