Des champs jusqu’aux desserts à la Ferme Manicouagan

Par Charlotte Paquet 7:00 AM - 15 juin 2022
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Les mousses et les tartes de la Ferme Manicouagan sont disponibles dans une dizaine de points de vente. Les projets de développement ne manquent pas au pâtissier Éric Gagnon. Photos Ferme Manicouagan

Depuis l’automne 2021, la Ferme Manicouagan développe une nouvelle offre culinaire, principalement avec les desserts. Grâce au talent d’Éric Gagnon, pâtissier de métier qui a travaillé dans des hôtels de prestiges au Québec, les camerises et autres fruits qui sortent des champs deviennent tartes, mousses et plus encore.

Avec Éric Gagnon, l’adage qui dit « qui prend mari prend pays » se transforme en « qui prend femme prend pays ». En effet, c’est pour être avec l’amour de sa vie, Julie Bérubé, copropriétaire de la Ferme Manicouagan, qu’il l’a suivie dans sa région d’origine après avoir exercé sa profession pendant plusieurs années dans les cuisines du Hilton du Lac Leamy et du Casino du Lac Leamy à Gatineau et du Ritz à Montréal.

« On a commencé tranquillement l’an passé. En décembre j’ai fait quelques bûches de Noël pour titiller des clients », raconte le pâtissier. En moins de 15 minutes, la douzaine d’exemplaires laissés à la boucherie Les trois p’tits cochons s’étaient envolés.

La Ferme Manicouagan fait un tabac avec ses tartes et ses mousses desserts. Chaque semaine, plus de 100 tartes et autour de 150 mousses sortent de sa cuisine et trouvent preneurs dans une dizaine de points de vente à Baie-Comeau, Pointe-Lebel et Pointe-aux-Outardes.

Les camerises, les fraises et la rhubarbe sont transformées dans la cuisine de la Ferme Manicouagan. rue Granier à Pointe-Lebel.

Même si la tarte au sucre à la crème, fraises et camerises est la plus populaire, selon M. Gagnon, celle à la rhubarbe, fraises et camerises avec un crumble sur le dessus n’est pas en reste. Les mousses desserts au café du Manoir du café, au chocolat et aux camerises ont aussi leurs adeptes à la dent sucrée.

« Mon but, c’est que le monde mange quand ça sort du four, pas trois semaines après », illustre le pâtissier, qui essaie de ne pas marcher sur les pieds des autres transformateurs locaux avec les produits sortant de sa cuisine de la rue Granier à Pointe-Lebel.

Des symbioses

L’entreprise agroalimentaire lebeloise, qui construira cet été un centre d’interprétation de la camerise, travaille déjà en symbiose avec divers partenaires de la région pour la transformation de ces petits fruits bleus et compte poursuivre dans cette veine en saisissant les occasions.

Ses desserts feront bientôt le bonheur des clients du Manoir du Café et du Bistro La marée haute à Baie-Comeau. Les détails restent à peaufiner. Éric Gagnon pense aussi à des desserts signatures pour les deux restaurants.

Le pâtissier souhaite personnaliser des produits à l’image de la région, comme le gâteau Mont Ti-Basse qu’il projette créer.

Les projets ne manquent pas, c’est un fait. Il a aussi dans ses cartons l’élaboration d’une glace et d’un sorbet pour la crèmerie Le pignon glacé, mais le temps lui manque. Il espère le trouver, même si c’est en fin d’été.

Et une fois l’automne venu, l’équipe en cuisine de la Ferme Manicouagan sera de retour avec ses soupes et potages. Cela, c’est sans compter ses autres produits de transformation, comme les épices, les sauces et les confitures.

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