Après 40 ans, l’APIC Côte-Nord est toujours aussi pertinente

Par Steeve Paradis 30 novembre 2018
Temps de lecture :
Le trésorier Michel Savard, le coordonnateur Frédéric Boudreault et la présidente du conseil d’administration Bibianne Desbiens ont lancé la semaine dernière les activités du 40e anniversaire de l’APIC Côte-Nord. Photo Le Manic

Le trésorier Michel Savard, le coordonnateur Frédéric Boudreault et la présidente du conseil d’administration Bibianne Desbiens ont lancé la semaine dernière les activités du 40e anniversaire de l’APIC Côte-Nord. Photo Le Manic

Baie-Comeau – L’Association pour la protection des intérêts des consommateurs (APIC) de la Côte-Nord célèbre cette année ses 40 ans d’existence. Et si le passé est garant de l’avenir, elle a encore de nombreuses années devant elle, les problèmes de surconsommation étant de plus en plus criants.

« L’organisme est toujours aussi pertinent, sinon plus. Nos résultats le démontrent », a lancé le coordonnateur Frédéric Boudreault. « La société incite à la surconsommation et on y met des moyens immenses pour ce faire », ajoute-t-il en rappelant qu’auparavant, « on épargnait avant d’acheter », ce qui n’est plus nécessairement le cas aujourd’hui.

Le nombre d’interventions de toutes sortes de l’APIC est d’ailleurs en progression depuis sa création, en 1978. À titre d’exemple, l’organisme avait une moyenne annuelle de 373 interventions entre 1978 et 1988. Pour ce qui est de la période comprise entre 2008 et 2018, cette moyenne a explosé, passant à 6 664 interventions.

En soulignant que « le but final, c’est d’éduquer le consommateur jusqu’à ce qu’il n’ait plus besoin de nous », M. Boudreault souligne qu’on en est encore loin, notamment si on tient compte qu’au moins 80 % des consultations faites par l’APIC sont réalisées après un achat, quand il est parfois trop tard, et non avant « Signer, c’est s’engager », a-t-il lancé en reprenant un vieux slogan de l’Office de protection du consommateur.

La même mission

Évidemment, la quarantaine apporte quelques remises en question. Mais après mûre réflexion, les responsables de l’APIC se sont rendu compte que la mission des premiers jours est toujours d’actualité.

Selon le libellé exact de cette mission, « l’APIC est un organisme de défense des droits et intérêts des consommateurs de la Manicouagan qui vise à ce que les consommateurs se prennent en charge afin d’améliorer leurs conditions de vie, tant au niveau financier que consumériste, par la participation démocratique, l’apprentissage du pouvoir et le développement de l’esprit critique, tout cela dans un but de changement de la société. »

Quelques chiffres

Après 40 ans, l’organisme affiche bien sûr des chiffres qui démontrent l’ampleur de son impact. Ainsi, depuis 1978, il a réalisé 4 184 consultations budgétaires, tout en aidant 24 192 ménages à produire leurs déclarations de revenus.

L’association a également répondu à tout près de 4 000 plaintes de consommateurs, aidant plus de 2 500 d’entre eux dans leurs démarches. Elle a aussi publié 169 numéros de son bulletin d’information l’APIC’ure et réalisé 869 entrevues médiatiques.

Pour son quarantième anniversaire, l’Association pour la protection des intérêts des consommateurs de la Côte-Nord s’est en plus mise à la page en créant son premier site web, qu’on peut visiter à l’adresse www.apiccotenord.org.

On y retrouve notamment les services offerts, de nombreux outils pour les consommateurs et la possibilité de contacter directement un intervenant de l’organisme.

L’APIC s’est également dotée d’un protège-carte sur lequel on retrouve un résumé de la politique d’exactitude des prix, en vigueur depuis près de 20 ans au Québec.

La formule est assez simple. Si le prix à la caisse est plus élevé que le prix affiché, le commerçant doit vous accorder un rabais de 10 $ sur le prix corrigé. Si l’article en question vaut moins de 10 $, c’est gratuit. Ce protège-carte est offert gratuitement depuis dimanche dernier, alors que l’APIC a tenu un brunch pour ses 40 ans.

Partager cet article